OM Actualités Foot de l’Olympique de Marseille

Rejoignez notre communauté

pour profiter de vos avantages

Thème d'affichage
Interview

"L'OM devrait se tourner vers des grands clubs pour des prêts"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 06/06/2015 à 07:00

"L'OM devrait se tourner vers des grands clubs pour des prêts""L'OM devrait se tourner vers des grands clubs pour des prêts"

Lundi, dans trois jours seulement, le grand barnum du mercato d'été ouvrira ses portes avec ses cohortes de rumeurs, d'intox et de coups fumants. L'OM, qui a déjà perdu Jérémy Morel et s'est déjà positionné sur quelques noms comme Nkoudou, Dabo, Beauvue ou encore Stambouli, sera évidemment l'un de ses principaux acteurs en France, même si les moyens ne seront pas à la hauteur des saisons précédentes. L'occasion de faire un état des lieux de ce grand marché avec un spécialiste de la question, l'agent marseillais Yvan Lemée. Interview :

- Yvan, comment vois-tu le marché cette année à l'OM ?

"Ce devrait être difficile car l'OM n'aura pas de gros moyens financiers. Là où je suis un peu surpris, c'est de voir que pas mal de dossiers sont déjà enclenchés. Je les voyais plus attendre et aller vers des prêts avec options d'achat, en se tournant vers des grands clubs et des joueurs en manque de temps de jeu. L'avantage, c'est que l'on peut toucher de très bons joueurs sans engagement, ou liés à une qualification en Ligue des Champions, sans prendre de risque".

- Ce n'est pas le cas, pour l'instant ?

"Visiblement, ils travaillent sur des transferts définitifs, ce qui veut dire qu'ils souhaitent continuer à construire l'effectif plutôt que parer au plus pressé pour essayer de retourner en Champions League. Pour cela, je reste persuadé qu'il faudra quelques joueurs de calibre pour y accéder".

- Et ils sont où, ces joueurs ?

"Aujourd'hui, vous allez à la Roma, à l'Inter, à Chelsea... il y a un paquet de très bon joueurs qui n'ont pas le temps de jeu qu'ils devraient avoir et sur lesquels vous pouvez négocier des prêts avec option d'achat. Avec un club comme l'OM et un entraîneur de la dimension de Bielsa, cela ouvre des perspectives pour des négociations avec ces joueurs-là".

- Pour l'instant, l'OM se positionne sur des joueurs du championnat...

"Oui. Quand on parle de cinq millions pour un garçon comme Beauvue qui a 27 ans, si ça fonctionne, c'est très bien, mais si ça ne marche pas, l'investissement est lourd car il est dans une tranche d'âge où un futur transfert n'est pas évident".

- Et Nkoudou, qui semble proche de s'engager. Le risque est plus limité, non ?

"Bien sûr, il rentre typiquement dans le projet installé à l'OM depuis deux ans avec des joueurs à potentiel à valoriser à moyen terme. Mais, malheureusement, ce n'est pas lui qui ramènera l'équipe en Champions League. Il rentre plus dans un rôle de doublure, même s'il peut être l'une des révélations du championnat".

- Sur quels postes travaillent-ils en priorité ?

"Visiblement, il leur faudra un défenseur axe gauche pour remplacer Morel, un attaquant de pointe pour épauler Batshuayi, une doublure pour Thauvin et Alessandrini qui pourrait être Nkoudou, et je pense qu'ils travaillent sur un milieu qui peut aussi jouer derrière pour limiter les coûts. Stambouli entrait parfaitement dans le profil".

- Comment vois-tu les attaques de Lyon sur des joueurs marseillais ?

"On connait Aulas, c'est le roi de la provocation et il profite de la situation financière de l'OM pour mettre un peu de pression. Maintenant, s'ils avaient vraiment voulu garder Morel, ils auraient fait le nécessaire. Personnellement, ça ne me dérange pas plus que ça".

- Sur le plan européen, comment s'annonce ce mercato ?

"Le marché français sera atone, comme l'an dernier. Les Allemands sont déjà en train de tout régler, les Italiens règlent les copropriétés au mois de juin et passent aux transferts en juillet, et ce sera juillet - août pour les Espagnols et les Anglais".

- Donc, l'OM risque d'être exposé à des attaques de la Premier league tardivement ?

"Exactement. Cela risque d'arriver au mois d'août et ce sera compliqué, à cette période, de trouver leurs remplaçants, pour Imbula par exemple. C'est plus facile quand on a deux ou trois mois pour trouver la solution".