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Interview

L'ère Jordan ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 27/07/2012 à 06:00

L'ère Jordan ?L'ère Jordan ?

Malgré ses trois saisons en pro, Jordan Ayew est encore considéré comme un jeunot. Il assure que ça va changer cette saison. À Marseille ou ailleurs.

Malgré ses trois saisons en pro, Jordan Ayew est encore considéré comme un jeunot. Il assure que ça va changer cette saison. À Marseille ou ailleurs.

Décembre 2006. Gérard Houiller a beau dominer outrageusement la Ligue 1 avec Lyon, il veut un nouveau renfort offensif : Frédéric Piquionne. Le directeur sportif des Gones, Bernard Lacombe, est clairement en désaccord. Pour lui, il y a un jeune au club qui montre le bout de son talent et il faudrait lui faire de la place. Il s'appelle Karim Benzema. "Ce môme, il jouerait dans n'importe quel autre club qu'on se battrait pour le recruter. Là, il est chez nous, et c'est à peine si on le calcule" déclarait alors l'ancien goleador des seventies. À l'échelle de l'OM actuel, le même genre de raisonnement pourrait fonctionner avec Jordan Ayew.

Ce n'est pas une question de recrutement, les dirigeants marseillais n'ont même pas de quoi s'offrir le Frédéric Piquionne de 2012. Mais voilà, Loïc Rémy et André-Pierre Gignac devraient rester à l'OM. Le second devrait être relancé, au nom de son potentiel. Tant pis pour Jordan, dont le seul défaut dans l'histoire semble être de ne pas avoir coûté cher, et de ne pas pouvoir donc jouer la carte du retour sur investissement. Aux yeux de certains, Jordan Ayew, c'est encore le petit jeune qui égalise presque par surprise à Lorient à l'automne 2009. De l'eau a pourtant coulé sous les ponts. Le jeune homme est par exemple titulaire en sélection ghanéenne à la faveur de buts enfilés comme des perles lors des matchs de juin dernier. "On me fait confiance. C'est ça qui me facilite la tâche. Je joue libéré, je n'ai pas de problème, le public est derrière moi, les coéquipiers aussi, j'ai tout pour réussir" explique-t-il, peignant par la même un portrait bien différent de sa situation en club, où on ne sait pas vraiment encore à quel poste l'utiliser vraiment.

Interrogé sur le sujet, Élie Baup a répondu par une pirouette : "C'est une bonne question, ça laisse l'opportunité de l'utiliser à deux postes". Une manière pour le coach de dire que Jordan aura une carte à jouer, même s'il ne démarrera pas tous les matchs de championnat (lire ici). Attention quand même, à trop vouloir le trimballer, il est possible de le perdre. Certes, l'intéressé regarde plus le temps de jeu que la position, mais il menace de mettre son amour de l'OM à l'épreuve. "Si je ne suis pas rassuré par le discours du coach... je ne prendrais pas de risque cette saison. Je sais que cette année, c'est le moment" assène-t-il. Le 1er septembre dernier, il avait déjà avoué penser au départ lorsqu'on lui parlait du transfert avorté de Gignac à Fulham. Le garçon a un ego, et il n'aime pas qu'aucune différence ne soit faite entre "à disposition" et "bouche-trou". Alors s’il faut employer la manière forte... "S’il fait ce qu'il a à faire, je pense qu'il jouera, que ce soit ici ou ailleurs" place de son côté son frère aîné. André sait de quoi il parle. Il a lui aussi tout fait pour récupérer une place dans le onze titulaire lorsque l'opportunité s'est présentée. C'était il y a deux ans, soit le nombre d'années qui sépare les deux frangins.

Alors la saison 2012-2013 sera-t-elle celle de Jordan Ayew, l'attaquant complet, capable de jouer dos au but, de dribbler, d'accélérer et de frapper fort ? Si c'est le cas, il vaudrait mieux que ce soit sous le maillot de l'OM. Car en cas de départ, avec lui, il n'y aura même pas de lot de consolation : on ne pourra pas dire que la masse salariale s'en retrouve allégée.