Kondogbia : "on fait du jeu latéral pour mieux trouver la verticalité"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/10/2024 à 00:45
La réaction de Geoffrey Kondogbia après le match nul contre Angers ce vendredi soir (1-1).
Je suppose que, comme tout le stade, il y a de la déception ce soir après cette contre-performance, parce que faire un nul contre Angers, même si on respecte tout le monde, ça reste une belle contre-performance.
Geoffrey Kondogbia : Peu importe contre qui on joue. Faire un nul à domicile, c’est toujours une performance plus ou moins décevante. Il faudra bien analyser la rencontre, savoir ce qui nous a manqué pour obtenir les 3 points. C’est ça le plus important. On aurait aimé avoir les 3 points ce soir pour nous, pour les supporters, pour la ville. Ça n’a pas été le cas aujourd’hui. Donc, on va faire face à l’autocritique pour continuer.
Dans le jeu, à chaud, on a l’impression que l’expulsion, le fait de jouer à 10 contre 10, vous a un peu déstabilisés ?
G.K : Non, c’est sûr. On avait bien évidemment travaillé à 11. Je pense qu’on avait le contrôle du match. Et ensuite, au fur et à mesure, c’est vrai qu’on arrivait assez rapidement dans leur camp. Peut-être qu’on aurait dû mieux gérer les situations dans les derniers mètres, ce qu’on n’a pas fait. C’est vrai qu’on doit progresser. On aurait pu faire mieux sur ce match-là dans les derniers mètres.
La méthode de De Zerbi est-elle difficile à assimiler, à digérer ?
G.K : En tout cas, elle est claire. Je pense que le message est très clair. Après, comme dans toute chose, il y a beaucoup de nouveaux joueurs. Certains étaient là depuis le début, d’autres nous ont rejoints en cours de saison. Il faut que tout cela prenne. Mais je pense que la méthode de De Zerbi est claire. C’est à nous de l’assimiler. Je pense qu’on prend aussi du plaisir. Mais il faut également obtenir des résultats.
Qu’avez-vous à dire sur le public ? À la fin, quand vous faites beaucoup tourner le ballon, le public râle un peu, il y a 1-1, c’était déjà arrivé lors du premier match contre Reims. Quand on est sur le terrain et qu’on entend le public siffler comme ça, vous restez concentré, mais on a l’impression qu’il n’y a jamais de jeu vertical, que c’est toujours latéral. Vous comprenez que le public râle un peu à ce moment-là ?
G.K : Moi, je ne suis pas d’accord. Je ne trouve pas que c’est un jeu latéral. Pardon, je ne trouve pas que c’est un jeu latéral. Justement, c’est un jeu latéral pour trouver de la verticalité. Après, chacun a son interprétation. Ici, on est à l’Olympique de Marseille. C’est normal qu’on veuille aller de l’avant. On veut provoquer, on veut que ce soit explosif. Ça fait partie de notre ADN. Donc, oui, il va falloir essayer de faire ça aussi.
Comprenez-vous la colère des supporters et les sifflets, ou demandez-vous du temps ?
G.K : Non, très honnêtement, les supporters ont presque tous les droits. Avec ce qu’ils démontrent pour nous au quotidien, ce que la ville démontre pour nous au quotidien… Je pense qu’en étant joueur de l’Olympique de Marseille, il est normal d’être dans cette situation. Cela ne doit pas être quelque chose de surprenant quand on porte le maillot de l’Olympique de Marseille. Pour moi, ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire, c’est quelque chose de tout à fait normal.
Après le match de Lyon, on sentait une certaine euphorie, avec le match, le contexte et le début de saison. Deux matchs plus tard, vous pourriez être un peu décroché, même si ce n’est pas encore le cas, de la tête du classement. Comment interprétez-vous cette passe un peu plus compliquée avec l’enchaînement Strasbourg-Angers ?
G.K : Pour ma part, et aussi pour le groupe, le plus important, c’est le contenu. Que ce soit Lyon, Strasbourg ou ce soir. Je pense qu’il n’y a pas lieu de dramatiser et il ne faut pas non plus s’enflammer quand on gagne un match contre Lyon. C’est ce qui est important. Je le dis souvent : ce qui compte, c’est le quotidien, être autocritique, savoir se regarder dans le miroir pour pouvoir s’améliorer. C’est ce qui va nous ramener beaucoup de points à l’avenir.
On a l’impression qu’on a un peu perdu le jeu flamboyant de l’OM depuis deux semaines. Jusqu’à présent, c’était exceptionnel. Tout le monde disait que ce que De Zerbi apportait à cette équipe était exceptionnel. Vous tournez quand même à deux points de moyenne par match.
G.K : Mais là, depuis deux matchs, c’est plus compliqué de marquer. Après, on entre dans le contenu, dans un débat footballistique. Je ne suis pas totalement d’accord avec vous. Il faut qu’on parle de contenu. Quand vous dites cela, je veux savoir de quoi vous parlez. Si vous parlez des occasions qu’on s’est créées aujourd’hui, oui, peut-être qu’on s’en est créé moins. Mais dans le contenu, on a plus ou moins contrôlé le match. C’est aussi notre ADN, c’est ce qu’on essaie de faire. Maintenant, il faut qu’on essaie de se procurer plus d’occasions. Il y a des matchs où on a eu moins de contrôle et plus d’occasions, donc ça fait partie du football. Ce sont deux aspects que nous devons maîtriser et que nous devons avoir dans notre bagage pour la suite.
La prochaine fois que vous aurez vos supporters, ce sera ici, face au PSG. Il y aura une grosse attente de la part des fans marseillais. Est-ce que vous serez prêt pour ce genre de match ?
G.K : Comme le dit souvent le coach, il faut être prêt tous les jours, pas seulement contre le Paris Saint-Germain. Il fallait être prêt ce soir. Si on joue demain, il faudra être prêt aussi. C’est vrai que c’est un match spécial. On va essayer de se préparer de la meilleure manière, mais il y a d’autres matchs avant. Le plus important, comme je le dis souvent, c’est de prendre les matchs un par un.