Kadir : "L'OM, c'est du passé"

Chaque match contre l’OM est un peu particulier pour Foued Kadir, natif de Martigues. Celui-là l’est encore plus, puisqu’il intervient après son transfert avorté, il y a moins d’un mois. Interview.

Foued, est-ce qu’il t’arrive de repenser à ce fameux 31 août dernier, et ce transfert qui aurait pu se concrétiser dans les derniers instants du mercato ?

"Foued Kadir : "Non, je n’y pense plus. C’est du passé. Si ça c’est pas fait c’est que ça ne devait pas se faire. C’est le destin. Ce sont les aléas du football, la vie continue, en tout cas moi, je suis passé à autre chose."

Quand même, le simple fait de prendre l'avion au dernier moment, tu as dû y croire ...

F.K : "Oui, ça m’a fait quelque chose. Originaire de Martigues, j’ai toujours rêvé de porter le maillot de l’OM. Après, ça n’a pas abouti. Ca a été une déception sur le coup, mais je suis suffisamment solide mentalement pour rebondir, prouver de quoi je suis capable. Et on verra bien en fin de saison prochaine."

En attendant, à Valenciennes, tu es devenu remplaçant.

"F.K : "C'est simple, on s’était mis d’accord avec le club pour trouver une solution à mon départ. J’étais en partance, il est donc logique que le coach ait fait son équipe sans penser à moi. En ce moment, je reprends chaque jour un peu plus de temps de jeu. J’espère redevenir titulaire, bien évidemment. Entre nous, ça se passe bien, il y a une concurrence saine. A partir du moment où c’est le meilleur qui joue il n’y a aucun soucis."

Etes-vous marqué par votre défaite en coupe de la Ligue à Monaco ?

F.K : "Ce n’est pas le fait d’être sorti face à une équipe de Ligue 2 parce que Monaco a tout à fait sa place en Ligue 1 mais c’est le scénario du match qui dérange : mener 2-0 jusqu’à la 40e et se prendre deux buts avant la mi-temps, aller en prolongations alors qu’on a eu beaucoup d’occasions franches, puis perdre. Et on a passé trois jours à l’extérieur puisqu’on est parti la veille et revenu le lendemain. Trois jours de voyages et 120 minutes dans les jambes, ça nous a fait du mal. Mais la récupération est faite."

Tu vas retrouver Rod Fanni. Tu n'as pas peur après le coup qu'il t'a asséné par mégarde l'an dernier ?

F.K : "Je sais que c’était un fait de jeu, ça peut arriver à n’importe qui. Il y a aucun souci avec Rod. On est du même quartier en plus. Et il était venu s’excuser direct après."

Tu préfères le voir jouer dans l'axe ou sur un côté, en tant qu'adversaire ?

F.K : "Comme moi aussi je peux jouer dans l'axe et sur un côté, je peux être confronté à lui quoi qu'il arrive. Et c’est sûr que si il est en face, c'est un très beau duel. Si je me frotte à d’autres défenseurs, sans leur manquer de respect bien sûr, ça sera peut-être plus facile parce qu’ils n’auront pas les qualités de Rod. Ou de N’Koulou, qui est un roc."

L'an dernier, c'est surtout Steve Mandanda qui avait sorti un grand match à Valenciennes.

F.K : "On connaît son niveau. Il ne fait pas partie des meilleurs gardiens français pour rien. Il peut faire basculer le match à lui tout seul et il est sur un nuage en ce moment comme tous ses coéquipiers. Ils n'ont pas fait 6 victoires en championnat d’affilée pour rien, c’est pas le hasard."

Le bilan de Valenciennes est plus mitigé.

"F.K : "On a pris un point sur les trois derniers matchs de championnat. On sait ce qui nous reste à faire contre l’OM, même si ça ne sera pas évident. On est prêt."

Ton président a dit qu'il voulait être le premier à faire tomber l'OM. Sens-tu qu'il y a toujours de l'animosité envers le club marseillais dans la région ?

F.K : "C’est possible. Au niveau des supporters oui, pas au niveau du club ou du staff. Certains l’ont peut-être encore en travers de la gorge, mais c’est du passé, c’était dans les années 90, faut passer à autre chose."

R.Ca.

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