Kaboré veut jouer la CAN en juin

Charles Kaboré est à l'OM depuis novembre 2007, depuis, il a gravi les échelons, pour revendiquer désormais une place de titulaire au sein de la formation olympienne. Cette récompense (14 matchs depuis le début de saison), c'est Élie Baup qui lui a enfin accordé. Il faut dire que Kaboré possède une polyvalence rare au club, ce qui est un atout considérable.

"J'essaie de donner le meilleur de moi-même, même si ce n'est pas mon poste de prédilection. J'essaie de me surpasser, de donner le meilleur de moi-même et de prouver au coach qu'il peut me faire confiance à tout moment, dans n'importe quelle circonstance. Je serai toujours là pour l'équipe, je me battrais toujours" disait-il d'ailleurs début septembre, alors qu'il enchaînait les matchs sur le côté droit de la défense.

Mais le Burkinabé veut avant tout rester humble, comme il le confiait quand l'OM enchaînait les succès : "J'ai joué tous les matchs, mais je ne m'impose pas en disant ça y est je suis un titulaire indiscutable. L'effectif va tourner." Pourtant, lui n'a pas encore eu cette opportunité, malgré un calendrier très chargé, et de longs voyages en Afrique pour représenter son pays. "J’ai passé assez de temps sur le banc pour ne pas avoir à me reposer" clame-t-il dans La Provence du jour.

Cependant, mi-janvier 2013, Kaboré sera obligé d'abandonner ses coéquipiers pour quelques semaines, afin d'aller aider son pays à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN). Et il le regrette presque : "C’est vrai, c’est dommage. C’est une situation compliquée pour les joueurs africains, parce qu’on peut perdre notre place en club pendant l’épreuve, et le club perd aussi beaucoup de joueurs… À mon avis, on devrait jouer la CAN en même temps que l’Euro" avoue-t-il.

La confiance que lui accorde Baup cette saison, "Charly" veut en profiter au maximum, et lui, l'affectif, espère rendre tout ce qu'on lui accorde : "C’est vrai que je m’entends bien avec le coach. C’est quelqu'un qui a beaucoup d’expérience, qui sait comment parler à l’humain. C’est important, car, si on joue avant tout pour le club, on peut aussi se dépasser pour un entraineur" explique-t-il.

Un discours flatteur qui n'est pas sans rappeler celui de Jordan Ayew, qui ne tarit pas d'éloges envers Baup : "Il a apporté beaucoup de choses qu'il n'y avait pas l'année dernière, notamment la solidarité. L'an dernier, on peut dire ce qu'on veut, il n'y avait pas solidarité, c'était à peu près chacun pour soi. Et là cette année ça vit bien, peut être aussi grâce aux résultats. Si ça continue comme ça, c'est très bien (...) Il faut tirer un grand coup de chapeau au coach Élie Baup, ce n'est pas facile de faire ce qu'il est en train de faire" (voir vidéo).