Entre sa première sélection avec le Gabon et les J.O qu'il va disputer en Afrique du Sud, Alexander N'Doumbou s'est livré au Phocéen.
Si les défaites des internationaux africains de l’OM ont été largement relayées, un petit évènement est passé presque inaperçue. Alexander N'Doumbou, prêté cette saison à Orléans (National), a étrenné sa première sélection avec le Gabon, remportant la mise face au Burkina Faso (1-0). En transit à Paris avant de rejoindre l’Afrique du Sud pour préparer les JO qu’il disputera avec son pays, le jeune milieu offensif nous raconte sa première sitôt le décalage horaire avalé.
Alexander, c’était comment cette première ?
Alexander N'Doumbou : "C’est super. Comme l’avait dit le coach, c’était vraiment le match le plus important des qualifs. Le Burkina Faso, c’est notre adversaire direct dans ce groupe, il fallait donc prendre l’avantage."
C’est surtout pour ton nouveau sélectionneur, Paulo Duarte, que cela devait être spécial ?
A.N. : "C’est vrai, il a passé 4 ans à la tête de cette sélection, et il a vécu de grandes choses là-bas. Si ça s’est mal fini, c’est avec la fédération, pas avec les joueurs. D’ailleurs, ils sont tous venus le saluer avant le match, lui montrant de grands signes d’affection. Mais ça se voyait que c’était son match à lui, qu’il avait une revanche à prendre."
Que t’a-t-il dit quand tu es rentré en jeu ?
A.N. : "Il m’a dit de me donner à fond, de jouer comme on a pu le faire lors de nos quinze jours d’entraînement, d’oublier l’enjeu, le public. Il m’a dit de jouer sur mes qualités, de garder le ballon, d’aller gagner des fautes dans le camp adverse. Je suis rentré dans l’axe, en numéro 10, mais bon, comme on gagnait et qu’il restait dix minutes, j’ai avant tout beaucoup défendu."
Dans ta zone de jeu, tu devais donc avoir une connaissance ?
A.N. : "Et oui, il y avait Charles Kaboré. D’ailleurs, dès que je suis rentré, on s’est attrapé dans les bras, on n’a pas attendu la fin du match. Je sais que ça peut paraître bizarre mais au moment où je suis rentré, il parlait à l’arbitre et il y avait un temps mort. On s’est croisé et c’était spontané, je sentais qu’il était content pour moi. C’était spécial de se retrouver là, à 7000km de distance, alors qu’on a joué tant de fois ensemble à la Commanderie. Après, le jeu a repris…"
…et vous avez gagné. De bon augure pour le Gabon ?
A.N. : "C’est vrai. Je pense que le coach a compris le message des Gabonais, de la Fédération, et que l’on est au début d’une aventure avec une génération talentueuse, qui a gagné la CAN des U23. Les gens avaient envie de voir ces nouveaux jeunes. C’est à nous de saisir notre chance. Duarte, il l’a donne à celui qui la mérite. Pendant quinze jours, tout le monde a fait les mêmes entraînements, s’est donné à fond."
En attendant, le programme s’annonce chargé pour cette fameuse génération ?
A.N. : "Tout à fait. On part dans quelques jours en Afrique du Sud pour un match amical. Derrière, on en fera deux autres au Gabon avant de faire un stage début juillet en Autriche puis de rallier Londres. Là déjà ça fait quinze jours que je n’arrête pas de voyager je suis mort !"
Et l’OM ?
A.N. : "J’ai eu Jordan Ayew au téléphone, on a parlé de son doublé. J’ai eu André aussi il m’a dit que son épaule allait mieux. Quant au club, non, je n’ai eu personne mais j’aimerais bien ! Je voudrais être fixé sur mon avenir assez vite. Avant que les J.O. commencent, j’aimerais bien savoir quel club je rejoindrais ensuite. Toujours pareil, j’espère trouver un bon club de Ligue 2 (voir la vidéo). "