Kaboré: "J'aimerais avoir un autre statut"

Homme de devoir, Charles Kaboré a disputé 36 matchs cette saison, même s'il n'a pas toujours été titulaire sous le maillot olympien. Le milieu de terrain burkinabé revient sur cet exercice 2011/2012.

Charles, tu n'as pas joué autant que tu l'aurais voulu cette saison, c'est frustrant ?

Charles Kaboré : "Je suis un compétiteur. J'ai la chance de venir à l'OM après avoir passé une saison en Ligue 2, où j'ai joué 12 matchs, je venais directement du Burkina. Souvent, je me pose la question de savoir si je n'ai pas sauté une étape, peut-être que j'aurais dû me faire prêter. Je suis un compétiteur, j'aimerais tout le temps jouer, tous les matchs ! Après, il y a des choix, je suis là avec de très grands joueurs, des internationaux français notamment. J'ai été en concurrence avec de très grands joueurs, mais j'ai eu l'occasion de jouer au moins 30 matchs toutes les saisons, même 44 la saison dernière, là, je suis à 36, c'est déjà pas mal à l'OM."

Tu comptes tous tes matchs ?

C.K. : "Je suis un compétiteur. Je suis mes performances, quand je ne suis pas bon, je ne suis pas bon, je le sais. Quand je suis moins bien, je le sais, je me pose des questions, je fais mon autocritique."

Comment tu exprimes ta colère quand tu ne joues pas, tu le dis au coach ?

C.K. : "Non. C'est toujours plus facile de reprocher aux autres. Le coach fait ses choix, c'est vrai, mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter d'être titulaire ? Je respecte les choix du coach, il les assume. J'attends qu'il ait besoin de moi, je suis un compétiteur. Si je suis là, c'est qu'il a besoin de moi. Moi, je suis là."

Il se dit que vous n'étiez pas sur la même longueur d'onde, toi et le coach...

C.K. : "C'est vous qui le dites. J'ai vu dans le journal que j'étais un bouche-trou. Je n'ai jamais parlé à un journaliste en disant cela. Je ne me plains jamais, cela ne sert à rien de se plaindre !"

Tu as des ambitions pour la saison prochaine ?

C.K. : "Oui, j'aimerais jouer tous les matchs, avoir un autre statut, contribuer aux victoires. Mais personne ne peut prédire l'avenir. Tout le monde part à zéro quand le championnat démarre. Le coach donne sa chance à tout le monde, à moi de la saisir."