Dimanche, à l'occasion de la réception de Lille pour le compte de la 18e journée de Ligue 1 (17h), les spectateurs présents au Vélodrome auront l'occasion d'approcher une sacrée brochette d'anciens. En effet, à partir de 15 heures, treize légendes du club rencontreront le public pour une séance de dédicaces sur le parvis Jean-Bouin. L'occasion d'échanger avec les Skoblar, Pelé, Boli, Amoros, Ravanelli et aussi celui qui a été élu "Olympien du siècle" : Jean-Pierre Papin. Un JPP toujours partant lorsqu'il s'agit de tailler le bout de gras avec ses anciens coéquipiers : "Evidemment, ça fait plaisir, même si on se voit assez régulièrement. J'étais avec Abedi (Pelé) il y a quelques semaines au Maroc, j'ai vu Manu (Amoros) au Vélodrome récemment. C'est très important pour un grand club comme l'OM de ne pas couper avec les grands joueurs du passé".
Toujours au fait des faits et gestes du club qui l'a fait Ballon d'Or, JPP suit avec attention les premiers pas de ce nouvel OM version McCourt : "Il faut du temps, évidemment, mais le nouveau projet me paraît très bien monté, avec des gens qui semblent performants et qui ont des idées. Tous les moyens sont mis en place pour aider l'OM à retrouver son lustre d'antan". En attendant les premières annonces du mercato à venir, l'ancien serial scorer du Vélodrome observe déjà un changement dans le jeu de l'équipe depuis l'arrivée de Rudi Garcia : "Déjà, ça ne joue plus de la même manière. On a l'impression que les gars jouent plus en équipe et ne récitent plus leur partition chacun dans leur coin. Le collectif semble plus huilé et on voit des joueurs en train d'éclore. On ne construit pas une équipe en quelques jours, et on voit que Rudi est en train de mettre des choses en place. Les exemples du petit Maxime Lopez ou de Zambo-Anguissa sont assez significatifs, j'ai même été agréablement surpris par Bouna Sarr à Sochaux. Le chantier n'est encore qu'à ses débuts, mais l'important, c'est de réussir à finir européen, et ce n'est pas impossible". Une mission qui commence par venir à bout des Lillois dimanche, en dépit de l'absence probable de Bafé Gomis, touché derrière la cuisse à Sochaux cette semaine. "Oui, mais ça ne m'inquiète pas plus que ça, explique Papin. Ce sera peut-être au petit Iseka de prendre ses responsabilités. Il y a aussi les solutions Thauvin ou Njie, qui vont très vite. Bien sûr, Gomis est le seul vrai numéro neuf, mais on peut jouer différemment".
Enfin, l'ancien buteur suit avec attention cette saison le parcours impressionnant de Monaco, la meilleure attaque d'Europe. Pour lui, la domination parisienne pourrait bien connaitre un coup d'arrêt au printemps prochain. "Monaco, c'est l'équipe du moment, mais ce n'est pas vraiment une surprise, car on se doutait bien qu'à un moment elle finirait par prendre corps. C'est quand même impressionnant de marquer autant de buts, et j'aimerais qu'ils terminent champions de France. L'hégémonie de Paris, au bout d'un moment, ça gonfle". Des propos pas vraiment étonnants de la part d'un Marseillais de coeur, qui pourrait bien l'être un peu plus d'ici peu, lui que l'on annonce de retour à l'OM et plus particulièrement à la formation. "Vous avez le droit de me poser la question, mais j'ai le droit de garder ma réponse (rires) !". Le projet est sur le feu, et quelque chose nous dit que l'on devrait rapidement en savoir plus...