Si André Ayew est souvent présenté comme un frère protecteur, Jordan a aussi soutenu son aîné lorsqu'il le fallait.
Le cliché ont la peau dure. Ainsi, lorsqu'on évoque les frères Ayew, il y en a toujours pour penser qu'André Ayew, le grand frère, est avenant et protecteur, alors que Jordan Ayew, le cadet, n'en fait qu'à sa tête. Jordan a pourtant été un gros soutien pour son frère par le passé, comme ils le racontent à l'occasion d'un entretien croisé dans La Provence : "Jordan a été important surtout dans les moments très difficiles à Lorient ou à Arles, se souvient André. Dès qu'il avait du temps, il se déplaçait. A Arles, personne ne venait au stade, sauf Jordan. Il venait à tous les matchs, même quand il faisait -10°c ! Et ce n'est pas les meilleures tribunes du monde ... Ce soutien moral nous a toujours permis de nous ressouder encore plus".
Ces derniers mois, c'est encore André qui a eu le plus besoin de soutien, puisqu'avec sa blessure, il a dû modifier sa manière de jouer, comme il le confiait il y a quelques jours : "Quand t'as une épaule qui sort à chaque contact tu ne peux plus dribbler avec les bras. Il faut essayer de jouer plus simple, toucher moins le ballon, jouer plus en mouvement. Ce sont des choses que je faisais moins, c'est sûr. Parce que je me regardais jouer, parce que je me disais que balle au pied je pourrais toujours faire quelque chose, trouver LA solution. Mais là, quand on peut pas vraiment protéger le ballon, on essaie de jouer en une touche, de se trouver dans des intervalles, dans des situations où on a l'espace" (voir la vidéo).
Pour autant, le numéro 10 n'a pas perdu sa science du tacle et de la grinta, son match de Montpellier en atteste. Dans le quotidien, les deux frangins expliquent que, petits, ils badigeonnaient leur jardin d'eau pour faire des tacles toujours plus spectaculaires. Et à ce petit jeu, c'est sans surprise André qui excellait.