Avant de jouer son premier match de L1, Barton revient sur ses folles années anglaises. N'Koulou et Baup évoquent également le numéro 6 de l'OM.
Dimanche contre Lille, Joey Barton jouera son premier match de Ligue 1, lui qui a dû purger une suspension de douze rencontres en France, pour un mauvais geste en fin de saison dernière outre-Manche.
Le "Bad Boy" du foot anglais va donc être observé à la loupe, à l'affut du moindre dérapage. "Ce n’est pas un problème, parce que je ne fais jamais ce que les gens attendent de moi" jure-t-il pourtant dans le quotidien L'Équipe du jour. Une interview touchante, où Barton revient sans concession sur ses années folles en Angleterre, de la prison ("Ça m’a servi pour mieux hiérarchiser mes priorités, et aussi pour me donner une conscience sociale"), à son côté intello ("Je suis peut-être trop intelligent pour être footballeur"), ou encore aux comportements de certains joueurs ("Certains sont simplement contents d’être sur le banc ! Moi, quand j’étais sur le banc, à vingt et un ou vingt-deux ans, je ne le supportais pas, parce que j’étais persuadé d’être meilleur que les gars sur le terrain"), Joey Barton rouvre le livre de sa vie anglaise.
Dorénavant, Barton est un joueur de l'OM, un club où il aimerait rester à l'issue de son prêt. "Ce n’est pas ma décision. C’est entre les Queens Park Rangers et Marseille. Si c’était mon choix, je resterais ici pour le reste de ma carrière. J’adore cet endroit, j’ai une super relation avec les gens, le staff, le manager, les joueurs, les supporters… Je me sens comme à la maison" expliquait-il récemment sur RMC.
"C'est un mec bien" Nicolas N'Koulou dépeint son portrait de Barton et Élie Baup évoque ses nouvelles possibilités tactiques avec l'arrivée du milieu de terrain anglais sur les pelouses de L1. Nicolas, Joey Barton a fini de purger sa suspension, il va apporter beaucoup à l'équipe ? Nicolas N'Koulou : "C'est un mec bien par rapport à l'image qu'on lui a collée. Il a le fighting spirit, il pousse ses camarades à la gagne. Il ne lâche rien, il fait les efforts, il amène l'équipe à être soudée." Il t'a surpris ? N.N : "Le personnage que l'on nous a présenté, et la personne, c'est deux personnes différentes, tant mieux qu'il soit comme il est actuellement. Il avait une image un peu écorchée, un mec qui mettrait des coups, qui parlerait mal aux gens, qui ferait n'importe quoi. Qu'il reste comme il est, on a besoin de lui tel qu'il est. C'est un mec bien." Élie, Joey Barton aura un rôle de leader dans l'équipe ? Élie Baup : "C'est important qu'il y ait des joueurs qui se responsabilisent, au-delà de leurs prestations, sur le leadership. Il existe aussi avec des gars très techniques qui n'ont pas besoin d'aboyer. Plus il y aura de gens qui se responsabilisent dans l'intérêt de l'équipe, mieux ça ira. S'il peut en faire partie, tant mieux, même s'il y a la barrière de la langue. C'est autant ses attitudes qui peuvent mettre le groupe dans la marche en avant." Les matchs de Coupe d'Europe ont été bénéfiques pour lui ? E.B. : "Oui, ça lui a permis de revenir dans le rythme de la compétition." Avec le retour de Barton, vous allez changer de système ? E.B. : "Pour en avoir discuté beaucoup avec lui en début de saison, c'est un joueur qui peut occuper plusieurs postes. Après, il y a la complémentarité de l'équipe qui peut induire une autre organisation. Jouer couloir droit, lui sait qu'il peut le faire. Mais moi aussi je peux avoir d'autres options. Contre Fenerbahçe, à un moment, on est passé à un 4-3-3, avec Abdullah devant la défense, ou un 4-1-4-1, avec une base de deux milieux un peu plus haut. Ça peut être une option, ou il peut jouer côté droit, ce sont les deux possibilités qui s'offrent à moi. Je vais voir." |