Le stade de la Busserine, 43 boulevard Jourdran dans le 14e à Marseille, fait peau neuve. Une tribune moderne et un revêtement synthétique dernier cri font de l'enceinte, un terrain qui n'a plus rien à envier aux complexes de Caujolle ou de Lebert. Comme il est de coutume désormais, un footballeur donne son nom au lieu. C'est Hamada Jambay qui le fait aujourd'hui, non sans fierté. L'ancien latéral droit, qui a fait ses débuts sur ce terrain, a réalisé le rêve de tout minot de la cité phocéenne : devenir pro à l'Olympique de Marseille, où il est tout de même resté six ans (1993-1999). "Avoir un stade à son nom, d'avoir cette reconnaissance, c'est la plus belle de mes victoires. Ca veut dire que j'ai donné une bonne image aux gens. Être reconnu dans le quartier où j'ai grandi, je n'ai pas les mots... explique-t-il se rappelant l'évolution. Quand je suis arrivé c'était un champ, après ça s'est transformé en terre et de voir maintenant un synthétique flambant neuf, c'est beau. C'est pourquoi j'ai dit aux jeunes d'en profiter et surtout d'être fair-play".
Jambay a joué près de 100 matchs dans l'élite, entre l'OM, Toulouse et Sedan. Mais il voit plus grand pour les jeunes appelés à prendre la suite : "J'espère qu'il y en aura d'autres qui feront mieux que moi. J'ai eu une carrière assez moyenne. J'espère qu'il y en a qui feront autre chose, qui joueront la Ligue des champions, et qui pourront dire qu'ils ont fait leurs débuts sur le terrain Hamada Jambay". Actuellement à la tête d'une académie de football aux Comorres, où on le surnomme "le roi des missiles", en référence à son but mémorable contre Lens, celui qui avait un rôle prépondérant dans la montée en Division 1 en 1996 suit toujours les résultats du club marseillais, où il apprécie les qualités de Lassana Diarra et Alaixys Romao, deux joueurs qui jouent avec la rage, qui mouillent le maillot. Retrouvez son interview en vidéo.