La réaction du milieu de terrain, Ismaël Koné, après la défaite de l'OM contre Auxerre ce vendredi. (1-3)
C'est difficile, encore une fois, après le cauchemar face au Paris Saint-Germain. Ce soir, c'est encore une soirée où il n'y a pas grand-chose de bon à retirer. Comment toi, en tant que joueur, même si tu n'étais pas sur le terrain en première mi-temps, comment tu vois ça, comment tu analyses ça ?
Ismaël Koné : C'est sûr qu'on est déçus. On n'avait pas envisagé de venir ici pour faire un match comme ça. On voulait respecter l'adversaire et faire un bon match. On était chez nous. L'objectif, c'est toujours de prendre les 3 points à chaque match. Je pense que c'est un match un peu triste, mais voilà, maintenant c'est passé. Le but, c'est de travailler et de revenir forts au prochain match après la trêve.
Votre entraîneur a eu des mots très forts en conférence de presse. Il a dit qu'il était en train de devenir fou, que si c'était lui le problème, il pouvait partir gratuitement. Qu'est-ce qu'il vous a dit et qu'est-ce que vous pensez de ce genre de déclaration ?"
I.K : Non, je pense que c'est le coup de l'émotion. Cette défaite, surtout à domicile, fait très mal, autant pour les joueurs que pour le staff. Comme vous le savez, c'est un passionné, donc forcément ça le touche. Parfois, c'est peut-être sur le coup de l'émotion, mais comme je l'ai dit, il va falloir travailler et revenir, car c'est tout ce qu'on peut faire.
On a l'impression que le match manque de tacles, de courses, d'envie, de duels gagnés. Vous ne semblez pas transcendés par rapport à l'entraîneur, qui a un discours très fort. C'est cette impression ?"
I.K : Qu'est-ce qu'il a dit l'entraîneur ?
Il dit qu'il n'arrive pas à transmettre cette énergie, il ne comprend pas pourquoi il y a deux équipes, une à l'extérieur et une au Vélodrome. Il voit de bons garçons mais pense qu'ils ont peut-être peur du Vélodrome.
I.K : Moi, je m'entraîne avec ces gars-là tous les jours, et je pense qu'ils ont envie de porter ce maillot, qu'ils veulent représenter l'idée du coach. Personne ne signe un contrat pro pour mal faire. On a tous des enjeux et on aime tous ce club. On est ici pour des objectifs et pour ce club.
Tu comprends ce que je veux dire par rapport à la différence de discours ?
I.K : Oui, mais si toi tu mets le maillot et vas sur le terrain, tu ne veux pas mal faire. C'est pourquoi je dis qu'il faut travailler, mais pas seulement sur le terrain, aussi sur nous-mêmes. Ce travail doit être général, mental aussi. C'est ça que je veux dire. Je m'entraîne avec ces gars chaque jour, et je sais qu'ils ont envie de bien faire.
Mais le Vélodrome, vous fait-il peur ? Vous inhibe-t-il ? C'est pourtant le plus grand stade de France, avec une énorme ferveur. Qu'est-ce qui fait que vous n'y arrivez pas ? Est-ce qu'il y a une explication logique ?"
I.K : Non, au contraire, je pense que c'est une énorme fierté. Comme je l'ai dit, on a tous envie de représenter ce maillot. Après, il faut comprendre ce qui, à domicile, nous pose problème. Je pense que ce n'est pas le coach, ni l'idée de jeu, ni le stade en lui-même. Ça peut venir de nous, individuellement et collectivement. On peut se remettre en question et faire plus, surtout à domicile. Mais le stade, au contraire, devrait nous donner de la force.