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Interview

Histoire OM : "Parfois, il y a des héros inattendus, comme Marc Libbra contre Sion"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 12/10/2020 à 18:00

Histoire OM : "Parfois, il y a des héros inattendus, comme Marc Libbra contre Sion"Histoire OM : "Parfois, il y a des héros inattendus, comme Marc Libbra contre Sion"

Focus sur le documentaire de RMC Sport sur toute l'histoire de l'OM en coupe d'Europe, qui est diffusé ce soir.

Ce lundi à 21h00, RMC Sport propose un documentaire en trois parties sur l'histoire européenne de l'OM. Nathan Franchi, le réalisateur, s'était déjà expliqué dans le Phocéen Mag sur sa motivation pour réaliser ces trois épisodes d'une heure. Cela promet d'être riche, avec des témoins directs pour toutes les campagnes, hormis pour la coupe des villes de foire.

Nathan, comment réunir autant de joueurs dans un documentaire ?

Nathan Franchi : "J'ai revu tous les matchs, j'ai ciblé toutes les compos, j'ai ensuite regardé les mecs qui étaient touchables, dont j'avais le contact, qui étaient proches. J'ai ciblé les priorités absolues, les plus pertinents en fonction des matchs, le prestige aussi, forcément il y en a, tu es obligé de les avoir. De l'ère Tapie, qui est la plus glorieuse, on a Papin, Amoros, Casoni, Olmeta, Di Meco. C'est ce qu'on appelle des mecs clés pour une période clé. Parfois, il y a des héros inattendus, comme Marc Libbra contre Sion. C'est ça aussi l'histoire européenne de l'OM".

Parfois, on se dit que le latéral ou le remplaçant va mieux raconter ce qu'il s'est passé que la superstar.

N.F : "On a essayé de faire les deux. On a ceux qui ont marqué l'histoire et ceux qui ont été importants à l'instant T".

Est-ce que tu peux nous dire qui est la belle surprise parmi les intervenants ?

N.F : "Le témoin le plus important du doc, ça reste Eric Di Meco. J'avais échangé avec lui à l'avance sur ce qu'on allait aborder et lui, il a un triple rôle, parce qu'il fait à la fois le contexte, les souvenirs et le détail des actions. Comme il a bossé les thèmes, je me suis dit je vais le prendre une heure, une heure et demie. C'est énorme. Normalement, les mecs, plus de 45 minutes ils ne veulent pas le faire. Lui me dit oui, au final ça a fait deux heures et demie. La période Tapie, on aurait pu la faire uniquement avec lui. Di Meco, il est incroyable, je paierais pour écrire sa biographie. Il est fort dans ses anecdotes, dans ses souvenirs, dans sa sincérité, il n'est pas de mauvaise foi, il est précis. Il te parle de certaines actions comme le tacle de Mozer à San Siro, le match aux Rangers, son histoire personnelle... il est lucide sur les hauts et les bas qu'il a pu connaître, quand Tapie le pense fini en 1993. On savait que c'était un bon client, je savais qu'il allait être bon. Mais pas à ce point. Libbra est très bon aussi sur cette soirée contre Sion, Olmeta met une grosse punchline, très sincère comme d'habitude. Porato c'est une bonne surprise aussi sur l'épopée de 1999".

Au cours de ce type d'entretien, parfois, l'émotion, c'est aussi pour ceux qui racontent. Tu as connu ça avec qui pour ce doc ?

N.F : "Papin, Papin. D'une sincérité extrême. Au début, il ne voulait pas m'accorder autant de temps. J'avais six saisons à faire quand même. On a discuté avant, il a vu que j'avais bien bossé mes thèmes, il a joué le jeu, ça a duré plus longtemps que prévu et sur plusieurs réponses, tu sens l'émotion. Il avait les larmes aux yeux. Tu sens les moments durs. 1993, c'est une blessure pour lui. Il me dit aussi un truc que je n'avais pas vu venir, en 1991, en finale contre l'Etoile Rouge, il aurait sorti Olmeta pour mettre Casanova ! Je ne sais pas s'il va se prendre un coup de fil de Pascal derrière ça... En tout cas, autant Di Meco m'a bluffé, autant Papin m'a touché".

Niveau émotion, il y a aussi Payet qui revient sur sa blessure en finale contre l'Atletico en 2018.

N.F : "C'est vrai et il est très bien, très fort. Il te dit que même s'il sait qu'il y a une coupe du monde derrière, c'est l'OM, il aime l'OM, c'est une finale de coupe d'europe, que si c'était à refaire il le referait, il prendrait le risque. Quoi que ça lui en ait coûté. Ce n'était pas évident d'aborder ce sujet-là mais on était obligé et sa réponse est sans calcul... Il me dit quand même un truc du genre "je savais que ça ne tiendrait pas mais je ne savais pas combien de temps". Donc quand il débute le match il se dit qu'il ne le finira pas. C'est fou quand on y pense parce qu'il y est quand même allé derrière".