Hemdani : "J'étais une serrure à l'OM !"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 06/11/2016 à 07:00
Il fait partie de ces joueurs qui n'ont jamais autant brillé qu'à l'OM et qui inspirent un respect éternel aux supporters, comme Lorik Cana, Mamadou Niang ou encore Mickaël Pagis. Débarqué en janvier 2001 pour 20 millions de francs en provenance de Strasbourg avec un statut d'international espoir, Brahim Hemdani restera finalement cinq ans à l'OM où il est passé par tous les états et surtout tous les postes : milieu défensif à son arrivée, il est mis dans le loft par Bernard Tapie lors de son retour aux affaires. La saison suivante, Alain Perrin le fera renaître à un poste de latéral droit dans une défense à cinq. L'année d'après, Hemdani se retrouve arrière gauche dans une défense à quatre pour pallier les forfaits de Manu Dos Santos et Johnny Ecker. Il sera ensuite libéro derrière Méïté et Beye dans la défense de José Anigo et défenseur central classique avec Philippe Troussier. Toujours dans la région, il suit encore l'actualité du club phocéen. Interview.
Brahim, qu'est-ce que tu deviens ?
Brahim Hemdani : "Ca fait six ans que j'ai arrêté de jouer. Je me suis mis à me passer mes diplômes d'entraîneur. Je suis allé voir les jeunes du centre de formation de l'OM sur la demande de Pancho Abardonado. Il a croisé un ami à moi et demandait de mes nouvelles, donc je me suis dit que le plus simple était de passer le voir".
Les supporters gardent un bon souvenir de toi, notamment parce que tu étais un sacré couteau suisse.
B.H : "C'est vrai que j'ai pas mal évolué à l'OM, notamment à différents postes. J'étais la serrure (sic) pour trouver pas mal de solutions. Je suis arrivé milieu, j'ai joué derrière, mais je crois qu'aujourd'hui dans le football moderne, c'est de plus en plus important".
Ton passage à l'OM, c'est surtout deux grosses saisons, de 2002 à 2004.
B.H : C'était bon mais ce sont quand même des souvenirs cruels. La première année avec Alain Perrin on est champion d'automne, on aurait donc pu finir champion si on n'avait pas eu un petit relâchement sur la deuxième partie de saison. C'est le premier regret. Le second c'est cette finale de coupe d'Europe perdue. Aller aussi loin avec le magnifique parcours qu'on avait eu, ça aurait été bien de garder cette coupe à la maison. Malheureusement les circonstances, notamment ce carton rouge de Fabien, ont fait qu'on est revenu bredouille (défaite à Göteborg contre Valence 2-0. Hemdani, capitaine ce soir-là, jouera toute la rencontre, ndlr)".
Tu as des regrets aussi d'avoir quitté le groupe en 2005 alors qu'un nouveau groupe était en train de se former avec Pape Diouf.
B.H : "Là par contre pas du tout. De mon côté c'était une opportunité à saisir et il fallait aussi tourner la page après cinq saisons à Marseille. J'ai eu l'opportunité de découvrir un autre pays, un autre championnat, une ambiance tout aussi chaude que le Vélodrome. La preuve que je n'ai pas de regrets, derrière j'ai aussi fait cinq ans aux Glasgow Rangers. Malheureusement avec encore une défaite en finale de coupe d'Europe (défaite à Manchester contre le Zénith Saint-Péterbourg, 2-0 aussi. Hemdani titulaire en tant que milieu défensif, sortira à la 80e, ndlr)".
Que penses-tu du nouvel OM ?
B.H : "Le changement de propriétaire était souhaité et attendu par pas mal de monde sur Marseille avec pas mal de frustrations sur ces dernières années. On espère que ça va repartir avec la nouvelle équipe et surtout un stade qui va bien plus se remplir que lors de ces derniers mois".