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Interview

Højbjerg : "Dans un club comme l'OM, tu n'as pas le temps"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 12/08/2024 à 15:42

Højbjerg : "Dans un club comme l'OM, tu n'as pas le temps"Højbjerg : "Dans un club comme l'OM, tu n'as pas le temps"

La conférence de présentation de Pierre-Emile Højbjerg.

As-tu appelé Jérémy Pied pour obtenir des informations sur la Ligue 1 ?

Pierre-Emile Hojbjerg : Concernant Marseille, je n'avais pas vraiment besoin d'informations supplémentaires, car je connaissais déjà le club et la Ligue 1. C'est un club avec une très belle histoire, un maillot important, et c'est avec cet état d'esprit que je viens ici. Je suis également très content de rejoindre l'OM avec cet état d'esprit de travail.

Qu’est-ce que tu peux dire de la tactique de De Zerbi ?

P.E.H : Oui, c'est vrai, nous nous sommes affrontés plusieurs fois en Angleterre. Il y a eu une fois où nous avons encore ri en en parlant. Je crois que les deux entraîneurs, lui et le coach de Tottenham, ont reçu un carton rouge lors de ce match. C'était une belle bataille. De Zerbi est un entraîneur très technique et de très haut niveau. Il ne m'a pas surpris, mais il m'a vraiment impressionné par le travail qu'il fait avec son staff et les personnes autour de lui. Nous travaillons pour la perfection, même si ce n'est peut-être pas toujours possible. La mentalité ici est de trouver la limite et de la dépasser, et c'est très important pour moi. Cela me conforte dans l'idée que je suis au bon endroit.

Ton adaptation a-t-elle été simple ?

P.E.H : C'est vrai que je parle bien la langue, ce qui a facilité la connexion. Le football, après tout, est un langage universel. Tout le monde m'a accueilli très chaleureusement. Ce que je ressens ici avec le président, le coach, le staff et tout le monde autour, c'est une véritable passion pour le football. Cela me fait sourire, car moi aussi, je suis passionné par le football, je pense au football 24 heures sur 24. Pour avoir de grandes ambitions, il faut travailler dur, mais aussi penser au football tout le temps. Je sens cela ici, et cela fait beaucoup de bien. Les gens, comme je l'ai dit, m'ont très bien accueilli. C'est important de faire le travail sur le terrain tout en vivant de belles expériences en groupe.

Comment vois-tu la progression, match après match, durant cette préparation ?

P.E.H : Dans le football, surtout quand on rejoint un nouvel entraîneur et un nouveau projet, il est vrai qu'on a besoin de temps. Cependant, dans un club comme Marseille, tu n'as pas le temps. Nous comprenons bien que nous devons être prêts rapidement. Nous travaillons tous les jours pour être au maximum quand la Ligue 1 commencera. Je suis également convaincu que nous allons nous améliorer chaque semaine. Avec la bonne attitude et la façon de travailler que nous avons, il est important de continuer ainsi.

La saison dernière, tu as été principalement remplaçant. Est-ce que cela a été une frustration pour toi ?

P.E.H : Avec l'expérience, on comprend que ce n'est pas seulement le nombre de minutes jouées qui détermine si on est important ou non. Pour moi, l'importance se manifeste au quotidien. À l'entraînement, par la manière de se comporter et de penser. Que tu joues 80%, 60%, ou 100% des matchs, cela a son importance, mais ce n'est pas tout. Le temps passé sur le terrain, que ce soit dans le stade ou au centre d'entraînement, est également crucial. Je pense que l'année dernière, le coach ne m'a pas aligné comme je le souhaitais, mais cela ne diminue pas, à mon avis, la valeur du joueur et du caractère.

Quelles sont les raisons qui t’ont poussé à quitter Tottenham pour rejoindre l’OM ?

P.E.H : Quand j'ai parlé aux personnes autour de moi et aux gens à Marseille, le choix a été très facile. L'OM est un club historique et ambitieux, et j'ai vu comment les gens travaillent chaque jour pour réussir ici. C'est difficile de dire non quand on voit l'ambiance dans le stade et l'engagement des supporters. Les personnes dans la direction et autour du club sont passionnées par le football. Pour un joueur qui aime le football, il est difficile de refuser. Pour moi, c'était très facile de dire oui. Le club m'a montré beaucoup de cœur, et cela m'a fait du bien.

Est-ce qu’on t’a parlé de l’élimination en raison de toi il y a deux saisons ? Et est-ce finalement positif de ne pas avoir de Coupe d’Europe cette saison pour débuter le projet ?

P.E.H : Si vous souhaitez que je m'excuse, je peux le faire, mais je me souviens surtout que c'est un stade magnifique. Les résultats n'étaient pas mauvais pour moi. J'ai fait de mon mieux pour les couleurs que j'ai défendues, c'est le football. Pour la première question, vous aurez le temps de voir comment le projet évolue. Pour l'instant, bien sûr, nous aurions aimé jouer en Europe, être parmi les meilleures équipes. Mais ne pas participer à la Coupe d’Europe cette année peut avoir des aspects positifs. Nous allons faire tout notre possible pour que cela joue en notre faveur.

Vous avez été entraîné par Roberto De Zerbi pendant quelques semaines. Vous avez connu de nombreux entraîneurs dans votre carrière. Qu'est-ce que le coach vous apporte de différent par rapport à ce que vous avez connu, tant collectivement que personnellement ?

P.E.H : C'est un entraîneur qui met beaucoup de pression sur lui-même, mais pas une pression négative. C'est une pression pour améliorer les choses et obtenir les meilleurs résultats possibles en groupe. Je sens également qu'il a un grand cœur. Nous en sommes au début, et j'apprends beaucoup chaque jour. Dans quelques années, nous pourrons faire un bilan. Je suis très heureux et très motivé. La motivation est actuellement ce qui me pousse le plus. Je suis très motivé pour accomplir quelque chose d'important ici. Je me sens bien avec le coach, le staff et les personnes autour de nous.

Es-tu prêt à endosser le rôle de leader ?

P.E.H : Toute ma vie, j'ai été comme je suis, et c'est ce qui m'a amené ici aujourd'hui. Je ne vais pas changer, je vais faire tout pour m'améliorer chaque jour. Je crois fermement à cette méthode de travail : toujours essayer de s'améliorer avec une bonne attitude et tout faire pour que le groupe soit fort. Je ne veux pas être le joueur qui dribble tout le monde ou marque tous les buts, mais je veux donner le meilleur de moi-même chaque jour et aider le groupe à accomplir des choses importantes. La pression au plus haut niveau est toujours présente, et je suis heureux que la pression ici à Marseille soit grande, car cela montre l'importance du club et de ses ambitions. Cela me motive encore plus.

Penses-tu que l'OM peut jouer le titre cette année, sachant que le projet présenté par Pablo est de plusieurs années ? Avec les nouvelles recrues, pensez-vous pouvoir être compétitifs et défier le PSG cette saison ?

P.E.H : Je comprends votre question. À mon avis, le sentiment et la mentalité ici sont de bien travailler chaque jour, avec la bonne attitude, et de faire en sorte que les entraînements et les matchs soient de haut niveau. À la fin de la saison, nous pourrons voir où nous en sommes. Pour l'instant, l'important est de bien se préparer pour chaque week-end, de tout faire pour gagner chaque match, et de continuer à enchaîner les victoires. Nous verrons où nous en serons dans 7, 8 ou 9 mois. L'essentiel est de rester concentré sur chaque match et d'essayer de gagner.

As-tu envisagé de jouer pour la France ?

P.E.H : Non, j'ai toujours été fier de mes origines françaises. Quand j'étais jeune, j'avais un maillot de Zidane et un maillot de l'équipe de France. C'était vrai, ce n'était pas le maillot officiel, mais je suivais la France avec passion. Cependant, je suis né au Danemark et j'ai grandi en y jouant avec des entraîneurs de l'équipe nationale depuis mon enfance. Pour moi, il était tout à fait normal et correct de représenter l'équipe nationale danoise.

Que penses-tu du public à l’OM ?

P.E.H : J'ai déjà eu l'occasion de découvrir le stade une fois. Le stade est magnifique, comme je l'ai dit précédemment. Je ressens une grande passion de la part des supporters. En seulement trois ou quatre semaines, je sens vraiment l'importance du maillot pour la ville, le stade et le peuple. La pression, je l'apprécie, car elle signifie que l'on est dans un endroit important avec un maillot important. Cela me met en joie lorsque j'en parle. Bien sûr, cela peut parfois engendrer des difficultés, mais c'est le football. Pour évoluer au plus haut niveau, il y a toujours un peu de pression, des attentes et des ambitions. Je ne veux pas être le joueur qui dribble tout le monde ou marque tous les buts, mais je veux donner le meilleur de moi-même chaque jour et essayer de créer quelque chose en groupe. Nous verrons bien.