Le doublé d'André-Pierre Gignac contre le PSG a presque été relégué au second plan par les polémiques de la semaine, or, sa réussite est à saluer.
Lors de son remplacement dimanche contre le PSG, André-Pierre Gignac a eu droit une ovation comme il n’en avait jamais connu au Vélodrome. Auteur d'un doublé, le buteur marseillais a pu savourer... et souffler.
"Si on l'a sorti, ce n'est pas pour qu'il ait l'ovation du public, mais parce qu'il avait déjà bien donné, confie Franck Passi. Il fallait du sang neuf pour profiter des contre-attaques qu'on allait avoir." Les contre-attaques, c'était pourtant l'exercice favori de Gignac quand il était à Toulouse. Mais depuis, à l'OM, il a changé. "Je suis vraiment étonné par son jeu au but, note Passi. On savait que c'était un joueur qui aime prendre le ballon dans le sens du jeu, mais on ne connaissait pas cette faculté à attirer la 2e ligne vers lui. Cette année il le fait très bien. Il a mis une autre corde à son arc, c'est bien pour lui et pour nous."
Sur le but du 2-2, Gignac a inscrit seulement son 3e but de la tête de sa carrière en Ligue 1. Ce n'est pas pour autant que le staff a découvert le jeu de tête de l'ancien Toulousain. "On le savait déjà puisqu'on le met sur les corners défensifs aux six mètres pour couper les trajectoires, ça veut dire que c'est un joueur qui a un jeu de tête intéressant. En plus, il est grand, il est costaud."
Costaud, Gignac l'est aussi dans sa tête. "Il est en train de vous montrer qu'il a un gros mental, intervient José Anigo. Il n'a jamais lâché, même l'an dernier avec tous ses pépins, c'est ce qui m'a toujours surpris chez lui." Le directeur sportif de l'OM dit même que Gignac est "ressuscité" et que sa réussite, il ne la doit qu'"à lui-même et à son entourage, ceux qui l'ont aidé. C'est pour ça qu'il ne faut pas lui voler, sa réussite, c'est vraiment la sienne."