Gignac/Batshuayi, le recul de Bielsa

Depuis le début de saison, le débat d'une éventuelle association Michy Batshuayi / André-Pierre Gignac fait beaucoup parler.

Marcelo Bielsa a déjà plusieurs fois expliqué qu'il n'était pas à l'aise avec l'idée d'évoluer avec deux pointes. C'est pourquoi il a déjà tenté à quelques reprises d'évoluer avec ses deux attaquants, mais en replaçant Gignac sur un côté, comme lors de la deuxième mi-temps à Guingamp, ou encore face au Paris SG. Le technicien argentin avouait début novembre ne pas être "très habile pour faire en sorte de jouer avec deux numéros neuf. Ça m'a posé beaucoup de problèmes dans ma carrière, ajoutait-il. Le problème n'est pas de faire jouer deux avant-centres ensemble, mais de savoir qui va assumer la fonction du joueur qui va sortir de l'équipe pour pouvoir aligner deux numéros neuf. Normalement, les systèmes qui comportent deux attaquants sacrifient soit un joueur sur un côté, soit un numéro dix derrière l'attaquant central. Aucune de ces deux solutions ne me satisfait, je n'aime pas jouer sans passer par les côtés et encore moins sacrifier la créativité de quelqu'un derrière le numéro neuf. Mais j'essaie toujours de trouver une solution pour faire jouer ces deux joueurs en même temps."

Cette trêve internationale lui a-t-elle permis de faire évoluer sa réflexion ? "De ma part, il y a eu un recul, et non pas une évolution à ce sujet. Dans ce sens où la preuve qu'a signifiée le match contre le PSG, durant lequel Gignac a joué à droite de Batshuayi, ou derrière lui, n'a amélioré ni Batshuayi, ni l'équipe, ni Gignac. Bien sûr, ce sont des décisions prises par moi-même, qui produisent un effet négatif, et obligatoirement, je dois prendre ça pour moi."

En attendant, c'est toujours André-Pierre Gignac, auteur de 10 buts en 13 rencontres cette saison, qui garde la confiance de son entraîneur pour le match face à Bordeaux. Depuis plus d'un mois, Gignac n'a pas réussi à faire trembler les filets. Un fait qui n'inquiète pas outre mesure Bielsa : "Je désirerais qu'il continue sur le rythme qu'il avait, mais ce désir le convertirait en meilleur attaquant du monde. Ce sont des rythmes que ne peuvent soutenir ni Ronaldo, ni Messi, d'inscrire un but par match. À partir de là, je comprends toutes les pauses qu'il a dans son efficacité comme situation logique."