Gerets : "Pape restera dans mon coeur pour le reste de ma vie"

Depuis l'annonce de la disparition de Pape Diouf mardi soir des suites du Covid-21, la communauté de l'Olympique de Marseille est en deuil. Amis et rivaux multiplient les messages de tristesse et de respect envers l'une des plus grandes figures du football français. Mais, s'il en est un qui pleure son ami ce mercredi matin, c'est Eric Gerets, avec lequel Pape Diouf a formé l'un des plus grands tandems président-entraîneur de l'histoire de l'OM. Pour Le Phocéen, le coach belge adoré des supporters a fait part de son immense chagrin. Interview :

Éric, quel est votre sentiment suite à la disparition de Pape ?

Éric Gerets : "C'est une énorme tristesse, car Pape était mon président, mais surtout mon ami. Je me souviens de son coup de téléphone lorsque j'ai quitté Galatasaray. On s'est fixé un rendez-vous et j'ai tout de suite pris la décision de venir à Marseille".

Qu'est-ce qui vous a marqué chez le personnage ?

EG : "Absolument tout. Sa méthode de travail, son choix de me laisser une liberté totale comme entraîneur. Il ne m'a jamais dicté ce que je devais faire. Il m'a donné aussi la possibilité de devenir ami avec Dominique Cuperly, qui était l'adjoint de mon prédécesseur lorsque je suis arrivé à Marseille. Pape m'a demandé si pouvais travailler avec lui, et si ça ne marchait pas, je pouvais faire venir quelqu'un de mon choix. Après deux jours avec Cup' j'ai dit à Pape qu'il n'y avait pas besoin d'aller chercher ailleurs, car le courant passait très bien. Dominique est rapidement devenu mon meilleur ami".

Pour les supporters, vous avez constitué avec Pape un des plus beaux duos à la tête de l'OM...

EG : "C'est parce que le respect était réciproque. Le public marseillais m'a pris dans ses bras et le fait que Pape m'ait accordé une totale liberté explique pourquoi notre entente a été un succès absolu".

Après votre départ mouvementé de l'OM, votre relation est-elle restée intacte ?

EG : "Oui, on s'appelait de temps en temps pour prendre des nouvelles. Pour le reste, je peux simplement vous dire que Pape restera dans ma tête, mais surtout dans mon coeur pour le reste de ma vie".