Génésio : "Pas un exploit, mais une grande performance"

Êtes-vous heureux de vous être qualifiés, avec le scénario de la soirée ?

Bruno Génésio : "Oui, heureux parce qu'on est qualifiés, heureux parce que ce n'était pas simple de le faire ici contre une équipe qui était en pleine forme et chez elle. On connaît l'importance du public du Vélodrome. On est satisfaits, on est fiers. Mais il faudra aussi qu'on se rappelle de cette fin de match encore une fois, parce que je veux pas faire le rabat-joie, mais on s'en sort, on est contents parce que la séance de tirs au but a tourné en notre faveur, mais je n'ose pas imaginer si ça avait été l'inverse. Donc il faudra quand même qu'on apprenne vite à mieux gérer ces fins de match qui nous coûtent assez souvent cher."

Vous étiez fâché avant le match envers votre groupe, êtes-vous réconciliés ce soir ?

B.G. : "Fâché, c'est un bien grand mot. Tout ce que j'ai dit, je l'ai réfléchi avant de le dire parce que je ressens certaines choses. Et malgré la qualification, je vais encore enfoncer un peu le clou. J'en parlerai avec certains d'entre eux. Il y a encore des choses à améliorer si on veut faire de grandes choses, progresser, terminer en haut du tableau de la Ligue 1, si on veut aller loin dans cette compétition et si on veut se qualifier en Champions League. Ce sont des petits détails, mais des petits détails qui, au très haut niveau, peuvent coûter très cher, à l'image du but qu'on encaisse ce soir."

Comment gérer ce moment où l'OM revient, pour préparer les tirs au but et remettre vos garçons dans le bon chemin au moins mentalement ?

B.G. : "C'est difficile de gérer dans ces moments-là, parce que comme vous le dites, il y a beaucoup de tension, il y a de la fatigue, il y a beaucoup d'énervement. Notre capitaine a pris la parole, il a été très bon dans sa prise de parole, dans ce qu'il a transmis aux joueurs. Après, on a eu deux points très importants dans une séance de tirs au but : notre gardien, qui a été décisif sur deux penaltys, et nos tireurs, qui les ont remarquablement tirés. La conjugaison des deux nous a permis de nous qualifier. Ce n'est peut-être pas un exploit, mais une grande performance. Et aussi d'éliminer un éventuel concurrent direct pour une victoire finale, parce qu'ils l'avaient annoncé, que c'était aussi leur volonté d'aller au bout."

Est-ce ce sentiment d'agacement est dû, par exemple, à des actions comme celle de Greenwood qui part seul au but ?

B.G. : "Ça en fait partie, mais je parlais plus du but qu'on concède en fin de match."