Gattuso : "Ca nous pousse d'avoir un stade comme ça !"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/10/2023 à 22:55
La réaction de Gennaro Gattuso après OM-AEK (3-1).
Coach, c'était une bonne soirée, bravo pour la victoire. Pouvez-vous revenir sur le début de la deuxième mi-temps, où vous avez reculé et encaissé l'égalisation ?
Gennaro Gattuso : "Je pense que nous avons commis la même erreur qu'au début. C'est un peu ce qui s'est passé à Nice. C'est-à-dire qu'ils ont changé leur type de pression, plus axé sur l'individuel, en un contre un, homme sur homme. Et c'est vrai que, du coup, de l'extérieur, on a l'impression qu'on était 4 contre 4 attaquants. Il faut être plus larges. Le but qu'on prend, c'est une mauvaise pression. Rongier va sur le pivot et ça s'enchaîne mal. C'est cette lecture du jeu qu'il faut revoir et bien maîtriser. On ne peut pas toujours presser haut. Évidemment, on a des attaquants qui ne sont pas des milieux, ils font vraiment un gros travail sur le terrain, mais on ne peut pas non plus en attendre autant à chaque fois. C'est vrai que sur ce point, que je disais avec ce mot, des fois il faut savoir aussi être... Il faut être un peu plus patient parfois, savoir attendre et après profiter de l'occasion".
C'était une soirée spéciale, notamment pour les deux équipes qui entretiennent des relations très amicales, comment avez-vous vu cela ?
G.G. : "On va peut-être dire que je fais un peu le saint, un peu l'ange, mais je pense que ce sont des gestes, des choses qu'on devrait voir plus souvent, ce genre de belles actions, quand on voit que tous les jours on parle de guerre, ça fait deux ans qu'on voit, qu'on entend des choses très dures, donc voilà, cette amitié ou ce jumelage entre les clubs, je pense que c'est quelque chose qui devrait être plus fréquent et qui apporte de l'enthousiasme et une cohésion aussi dans le monde du football. Et en ce qui concerne la soirée, c'est vrai que c'était une ambiance incroyable pour les joueurs et pour moi, évidemment que ça nous pousse d'avoir un stade comme ça, surtout je pense que les supporters aussi le sentent, si tu mouilles le maillot, si tu fais les choses bien, ça devient vraiment un atout pour nous. Et je l'ai rappelé encore une fois aux joueurs, je leur ai dit qu'il faut être fiers. Ce soir c'était encore un record pour l'Europa League, pour le club, de jouer devant 65 000 personnes. C'est quelque chose que j'ai vraiment répété pour ne pas qu'on oublie, c'est aussi vraiment une fierté, quelque chose de grand".
Qu'avez-vous pensé du match de Vitinha et pourquoi l'avez-vous sorti ?
G.G. : "Je suis très content de son match. Mais je suis aussi content de l'entrée de Sarr, de tous mes joueurs en général. Je l'ai sorti parce que voilà, il y avait quand même un joueur comme Aubameyang sur le banc, et c'était le moment, à mon avis, dans le match. Il ne faut pas oublier qu'on a un match dans trois jours aussi. Donc voilà, et après je l'avais déjà dit en conférence de presse hier, c'est vrai qu'il aurait pu faire un peu plus parfois. Moi aussi j'aurais pu lui donner plus de temps de jeu, c'est vrai. Mais voilà, il sait ce que je pense de lui, il sait que je veux le voir avec le sourire, que je veux qu'il s'entraîne avec joie, avec plaisir. Le moment arrive pour tous, c'est quelque chose qui vaut vraiment pour tous mes joueurs, on joue tous les trois jours, on a beaucoup de rencontres, beaucoup de rendez-vous importants, donc je suis content de sa prestation, de la prestation de tout le monde en général de l'équipe, et c'est vrai que Vitinha a des qualités qui lui sont singulières, mais voilà ce qui est important c'est que aucun de mes joueurs ne joue sans le sourire. Je pense que si tu joues avec le sourire, tu joues déjà plus facilement et mieux au foot".
Est-ce qu'on pourra voir alignés ensemble Vitinha et Aubameyang ?
G.G. : "Ce n'est pas quelque chose de simple, on a déjà changé des choses au milieu. On n'a que deux attaquants, on n'en a pas trois. On peut le voir en cours de match, mais je pense que c'est difficile de démarrer avec deux attaquants purs. Après, j'aimerais avoir ce genre de problème. J'aimerais en plus que Vitinha marque, qu'Aubameyang marque, et que ce soit un peu à moi de deviner après qui devrait démarrer le match, mais honnêtement je pense que c'est difficile de commencer, de changer de système, de commencer avec deux attaquants, parce que même pour la mise en place de notre jeu, pour le développement de notre football offensif, c'est difficile de jouer avec deux attaquants puissants".