Gasset : "Une fois de plus on a été mauvais"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 16/05/2024 à 10:30
La réaction de Jean-Louis Gasset après la défaite de l'OM à Reims (1-0).
Jean-Louis, quel est votre sentiment après cette énorme désillusion ?
Jean-Louis Gasset : "Un sentiment de honte. De honte... Une fois de plus, l'équipe n'a pas été à la hauteur à l'extérieur. A la hauteur de l'Olympique de Marseille. Ça aura duré longtemps. Avant moi, avec moi, c'est pareil. C'est incompréhensible. On a les balles pour mener 1-0. On a les balles pour égaliser à 1-1, des choses qui peuvent changer le match. Mais jamais on fait cet effort."
Quel a été votre discours après le match dans les vestiaires ?
J.L.G. : "Non, il n'y a pas eu de discours. Quand on est déçu comme je le suis, il vaut mieux pas que je parle. Parce que j'y ai cru, comme beaucoup de gens, comme les mille ou deux mille Marseillais qui sont venus nous encourager, qui ont été à la hauteur, mais malheureusement on va de déception en déception à l'extérieur. Le seul point positif, c'est qu'il y a trois jours on a fait le travail à domicile, mais là alors qu'on avait l'occasion d'ouvrir une porte pour l'Europe, en restant un match dimanche, une fois de plus on a été mauvais."
Quel est le bilan concernant vos joueurs après cette nouvelle déception ?
J.L.G. : "Ça c'est un bilan qu'il faudra faire. Les bons joueurs, on les voit, on les connaît, les gens qui se battent, qui mouillent ce maillot, qui ont la dimension de l'Olympique de Marseille, on les connaît. Ce n'est pas à moi de dire ça, il y aura un bilan à faire et des bonnes corrections parce que là c'est vraiment difficile de ne jamais être à la hauteur à l'extérieur. C'est terrible quoi, franchement."
Il n'y aura normalement pas de compétition européenne à Marseille la saison prochaine alors que ce match ouvrait une porte...
J.L.G. : "Le football, c'est simple, il faut marquer des buts pour gagner. D'accord ? Des fois, c'est juste un petit déclic comme ça où vous menez et vous allez trouver l'agressivité, la solidarité, des choses comme ça. Jamais on ne s'est donné l'occasion de passer devant. Jamais. Et ça dure avec moi depuis deux mois. Donc c'est incompréhensible."
Et c'est terrible de ne jamais trouver la solution à un problème comme ça ?
J.L.G. : "On essaye, franchement on essaye, on met des attaquants, on en met 2, on en met 3, on en met 4, on en met 5 et on marque toujours pas. Je n'ai pas sorti Aubameyang parce que je sentais que c'était le seul joueur possible qui puisse sur une action nous mettre un but ou un pénalty à la fin ou un truc comme ça. Je sais qu'il est fatigué, je lui dis reste devant et s'il en tombe une, mais Auba, il ne peut pas être l'homme providentiel à tous les coups, il faudrait quand même que des joueurs prennent le relais et là on n'y arrive pas, pourtant on a les occasions."
Il reste le match du Havre, comment allez-vous l'aborder ?
J.L.G. : "Ça on y pensera demain matin. On avait notre destin... Quand vous avez votre destin entre vos mains, il vous faut faire le travail. Et ce soir on n'a pas fait le travail. Je suis déçu parce que j'aurais aimé laisser Marseille en coupe d'Europe. Finir 6e, il y avait l'opportunité. Je n'arrive pas à comprendre que des gens qui ne jouent rien en face de nous soient plus agressifs que nous ! Voilà, c'est ce que je n'arrive pas à comprendre ! D'accord ? Mais ça, à part d'électriser les gens, je ne sais pas comment faire passer ce message, mais c'est un truc... C'est incompréhensible pour moi".