Gasset : "On va tirer des penaltys !"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 17/04/2024 à 16:00
L'entraîneur olympien s'est exprimé sur une éventuelle séance de tirs au but face au Benfica.
Je vous avais posé la même question quand vous êtes arrivé avant le Shakhtar, et vous m'aviez répondu que les pénaltys, c'est comme aux boules, ça ne sert à rien de les tirer à vide. Voilà ce que vous m'aviez répondu. Est-ce que malgré tout, vous allez quand même en tirer deux ou trois demain matin ?
Jean-Louis Gasset : "Cet après-midi, il est prévu que nous fassions un petit jeu où nous jouerons à égalité et où nous tirerons des pénaltys pour voir un peu tout le monde. Parce que c'est vrai que ce n'est pas quelque chose sur lequel nous travaillons quotidiennement, mais il faut tout de même observer l'attitude du tireur."
Coach, bonjour. Quel serait selon vous le scénario idéal ? Vous en avez un peu parlé mais il n'y a pas quatre buts à remonter, il y en a un. Alors, ça peut paraître peu, mais c'est aussi beaucoup à la fois. Vous avez parlé de garder l'équilibre. Est-ce que ce match faut-il l'emballer dès le début, comme vous l'avez souligné, pour mettre le public de notre côté ? Ou bien est-ce un but possible en seconde période ? Si vous deviez écrire ce scénario, quel serait-il, s'il vous plaît ?
Jean-Louis Gasset : "Un but ne suffira pas. Nous ne sommes pas à l'époque où le but à l'extérieur compte double. Soyons clairs. Nous avons 90 minutes pour marquer un but. Nous allons essayer au maximum d'attaquer, car là, il n'y a pas de calcul à faire, le stade va nous pousser, nous le savons. La sécurité défensive est ce sur quoi nous avons travaillé toute la semaine. J'apprécie quand un joueur dit que nous avons bien travaillé. Même si nous avons travaillé par secteur, nous avons travaillé la défense, nous avons travaillé les phases offensives. Certains ont l'obligation de garder notre cage inviolée, tandis que d'autres ont le devoir de marquer. Et demain, nous allons unir les deux. J'apprécie quand Léo (Balerdi) dit que cette semaine, ils ont vu les choses. Nous avons essayé de les leur montrer, que ce soit en vidéo ou sur le terrain d'entraînement. À certains moments, il ne faut pas être spectateur, mais acteur. Dès que nous perdons le ballon, il faut être présent et surtout, rester unis."
Bonjour coach, je voulais aborder l'aspect défensif, qui est particulièrement affecté par les blessures, notamment celle de Quentin Merlin, qui malheureusement n'est pas disponible. Est-ce qu'un jeune joueur comme Emran Soglo, qui a montré de belles promesses lors de sa dernière entrée en jeu, pourrait débuter un quart de finale de Coupe d'Europe ?
Jean-Louis Gasset : "Quand Mbemba a signalé qu'il avait donné tout ce qu'il avait pendant 60 minutes, bien que ses performances aient été en deçà de nos attentes et qu'il ait joué avec courage, j'ai pensé qu'il pouvait aller plus loin, mais il estimait avoir tout donné. Cela nous a obligés à réfléchir rapidement à une solution. La blessure de Quentin (Merlin) en première mi-temps a perturbé notre organisation car nous avons dû repositionner certains joueurs à des postes inhabituels. Finalement, nous avons apporté des changements de dernière minute, et Emran Soglo, bien qu'étant relativement nouveau dans le groupe, a montré sa valeur dès le premier match contre le Shakhtar Donetsk, où il est entré en jeu à quinze minutes de la fin pour suppléer Merlin, sous menace d'un carton jaune. Cela indique que, d'après les retours que j'ai eus et les vidéos que j'ai pu visionner de lui, il est prêt à assumer cette responsabilité. Ainsi, il fait partie des 3-4 joueurs qui pourraient être alignés sur le côté demain."
On entend beaucoup parler de l'ambiance que l'on imagine déjà, du scénario que l'on aimerait voir se réaliser. Cependant, il faut être franc, vous êtes sur une série de 5 défaites consécutives. Est-ce que cela affecte aussi un peu le moral de l'équipe? Avez-vous essayé de vous concentrer sur autre chose pour évacuer cette pression mentale?
Jean-Louis Gasset "Nous sommes conscients que peu importe le scénario, nous devrons gagner, et cela ne s'est pas produit depuis un certain temps. C'est un fait. Mais étant toujours dans l'optique positive, et sachant qu'un match de coupe d'Europe reste un match de coupe d'Europe, nous nous concentrons sur notre dernière performance. Et parlons de cette dernière performance. C'était une configuration improbable en fin de match, avec Luis Henrique sur le côté droit, le jeune de 18 ans sur le côté gauche, et Kondogbia qui était redescendu dans la défense à trois car nous ne pouvions pas jouer à quatre avec ces deux ailiers. Nous avons traversé ces 30 minutes où tout aurait pu tourner au vinaigre. Mais nous croyons avoir mérité de garder espoir, de rester en vie pour un match où nous avons marqué un but et aurions pu obtenir un penalty. Nous avons mis la pression pendant ces 30 minutes, les avons mis en difficulté, les avons fait douter, les avons bousculés, et cela est très encourageant pour le match de demain. Donc, si demain nous attaquons comme nous avons terminé, dans un match de Coupe d'Europe, nous ferons ce qu'il faut."