Gasset : "là il faut passer à la vitesse supérieure"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/05/2024 à 00:24
La réaction de Jean-Louis Gasset après la victoire de l'OM contre Lorient (3-1).
Qu'est-ce qu'il vous reste de ce match, votre analyse et comment se portent vos espoirs d'Europe en fin de saison après cette victoire ?
Jean-Louis Gasset : Qu'est-ce qu'il me reste ? La victoire. La victoire parce qu'il fallait finir sur une bonne note. Nous sommes l'une des deux meilleures équipes à domicile. Nous avions pas mal de choses à nous faire pardonner. J'avais lancé un appel au peuple. Et le public, dès le coup d'envoi donné, a été, comme d'habitude, derrière nous, nous a poussés. Nous étions timides au départ, mais il y avait un message nous disant de nous lâcher. Je les félicite et j'aurais aimé disputer dix matchs ici où nous aurions été tout le temps dans l'émotion et dans le magique. Justement, la mission est accomplie à domicile, maintenant il va falloir faire le travail à l'extérieur. Nous connaissons vos difficultés chez vos adversaires.
Comment imaginez-vous ces deux prochains matchs à l'extérieur ? Est-ce que vous y croyez malgré ce triste bilan ?
J.L.G : Bien sûr que j'y crois, heureusement. Mais c'est vrai qu'en n'ayant gagné que deux matchs à l'extérieur dans la saison, il va falloir trouver un supplément d'âme, de la fraîcheur physique. Ce soir, nous avions aligné, je crois, six joueurs qui n'avaient pas joué à Bergame. Nous avons la chance d'avoir un effectif qui s'étoffe petit à petit. Donc que tout le monde joue son rôle et que nous mettions l'OM là où il doit être.
C'est peut-être mercredi, la première fois de la saison, que vous avez enfin l'occasion d'avoir votre destin entre les mains. Est-ce en ce sens que vous allez pousser les garçons ?
J.L.G : C'est le discours d'après-match. Félicitations parce que dans un contexte un peu craintif, nous avons gagné ce match. Mercredi, nous sommes les seuls à jouer avec nos concurrents directs et dès mercredi, avec le goal average, nous pouvons être sixièmes. Donc, bien récupérer ce que j'ai dit aux joueurs. J'ai dit, ça va aller très vite, nous sommes pratiquement lundi matin et nous jouons mercredi soir. Mais le groupe est là, les gens ont compris, le Président a également souligné l'importance de l'Europe pour l'Olympique de Marseille. Donc, tout le monde sait ce que nous devons faire. Même si nous n'avons pas réussi depuis un moment, là il faut passer à la vitesse supérieure.
Un mot sur la prestation d'Aubameyang qui inscrit un doublé pour sa dernière apparition cette saison devant le Vélodrome. C'est l'un des rares justement qui aura donné satisfaction sur l'ensemble de l'exercice. Qu'avez-vous pensé de ces quatre mois avec lui ?
J.L.G : Hier, j'ai entendu qu'il y avait un vote entre Aubameyang et Balerdi. On donne toujours l'avantage aux attaquants même si moi j'aurais donné deux oscars parce que ce sont vraiment les deux joueurs qui auront marqué ces 100 jours que je suis resté ici. Ce sont ces deux personnes qui m'auront marqué et lui, en grand professionnel, il sait très bien que la mission n'est pas finie et que nous avons encore deux matchs malgré la fatigue. Je n'ai pas pu le reposer aujourd'hui parce que même à 2-0, nous avons encore pris un but cadeau, d'où la souffrance. Nous n'avons rien de facile, nous souffrons tout le temps et c'est vrai que quand Léo Balerdi est là, je ne le sors jamais et quand Aubameyang est là, je ne le sors que rarement. Donc bravo à eux, bravo à Auba, c'est un grand joueur.
Votre mission de 100 jours justement, c'est votre dernière au Stade Vélodrome, si vous vous replongez quelques mois en arrière, est-ce que vous avez eu raison d'accepter cette mission ? Pourquoi ? Et comment se sont passés les 100 jours personnellement ?
J.L.G : J'ai fait dix matchs, dix matchs ici, quatre Coupes d'Europe et six de championnat où j'ai vibré à chaque match. Contre le Shakhtar, le premier, les supporters n'étaient pas contents, là les supporters n'étaient pas contents mais dès que l'arbitre siffle, ils se remettent en avant et ils nous poussent encore. Bravo à eux parce qu'ils étaient déçus, en colère, on le savait. On le savait, quelques joueurs appréhendaient un petit peu l'accueil. Mais moi je savais qu'ils n'allaient pas nous lâcher.