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Interview

Gasset : "Je rêvais de cette ambiance et de cette communion"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 23/02/2024 à 00:55

Gasset : "Je rêvais de cette ambiance et de cette communion"Gasset : "Je rêvais de cette ambiance et de cette communion"

La réaction d'après-match de Jean-Louis Gasset.

Bravo monsieur Gasset. Vous aviez dit en arrivant que vous vouliez kiffer. Est-ce que vous avez kiffé ce soir, ou vous avez quand même souffert, notamment les 20 premières minutes ?

Jean-Louis Gasset : "Quand on est mené 1-0 contre le cours du jeu, bon... on a quand même quelques soucis. Mais quand j'ai vu la réaction du public et de l'équipe, j'ai dit 'bon on va le faire'."

Un petit mot sur les entrants Jordan Veretout et Ismaila Sarr qui ont un peu changé le cours du jeu. Êtes-vous content de ce qu'ils ont apporté ?

J.L.G. : "Bien sûr. Quand vous changez un attaquant et que c'est lui qui vous met le deuxième but, on dit toujours bon coaching. Ça arrive de temps en temps. Il faut avoir un peu de réussite, il faut que le joueur ait cette envie de continuer le travail de sape qui a été fait par ceux qui ont débuté. C'est toujours compliqué d'annoncer une équipe à des gens qui, avec un changement d'entraîneur, pensent qu'ils vont débuter. Mais il faut les garder bien au chaud, bien motivés, parce qu'on a des matchs à répétition, on joue tous les quatre jours, sur le banc de touche, il y avait beaucoup de joueurs offensifs mais c'était limite pour fermer un match. Donc quand vous faites le choix de changer un attaquant et qu'il marque, c'est bon".

Peut-on parler d'un effet Gasset ?

J.L.G. : "Non, je ne pense pas, je pense que c'est une prise de conscience, même si obligatoirement, les mots ont pesé, ce n'est pas le travail. Quand vous êtes là 48 heures, vous faites des vidéos pour voir exactement ce qu'il s'est passé dans les derniers matchs. Vous essayez de voir dans quel système ils se sentent le mieux pour ne pas révolutionner et arriver en disant on va faire du nouveau. Non, c'était plus une histoire d'état d'esprit et de confiance... surtout de confiance. Mais il fallait que chaque joueur fasse un peu plus. Ce n'était pas difficile sur les derniers matchs. Il fallait être conscient qu'il fallait faire beaucoup plus simple. Ne pas rajouter. On n'était pas dans une phase où on pouvait se permettre de, il fallait retrouver les fondamentaux".

Est-ce que vous avez pris un risque en faisant rentrer Jordan Veretout à l'heure de jeu ?

J.L.G. : "On a des docteurs au club qui m'ont donné des garanties sur le fait que Jordan pouvait rentrer dans le groupe. On peut considérer qu'il pouvait faire 30 minutes pour finir un match et se mettre dans le bain, parce que ça faisait un moment qu'il n'avait pas joué".

Quel a été votre discours après le match dans la perspective de Montpellier qui arrive dimanche et d'autre part à la fin du match alors que le Vélodrome se vidait, on a vu Samuel Gigot qui a fait un petit discours de mobilisation devant tous ses partenaires, c'est important ces gestes-là ?

J.L.G : "Sur le terrain ? Je n'étais pas au courant. J'étais dans le vestiaire pour féliciter tous les gens qui avaient oeuvré pour, depuis 48 heures, me faciliter la tâche et connaître le plus de choses possibles, que ce soit le médical, l'intendance, qu'on m'explique les coutumes. Après, dans le vestiaire, j'ai seulement dit que c'était un premier pas. Il nous reste 12 matchs de championnat, X matchs de Coupe d'Europe. C'était bien qu'on ait un match couperet ce soir. Et au niveau de l'état d'esprit, qu'on ne pouvait pas être inférieur à ce qu'on a fait ce soir. Et que techniquement on avait encore beaucoup de travail."

Est-ce que vous avez un adversaire qui vous fait particulièrement envie ou peur pour le tirage au sort qui va arriver demain ?

J.L.G. : "Il n'y a pas de limite. J'ai dit qu'on fera au mieux. Bien sûr, en passant ce soir, ça donne un peu d'air. Il faut gagner le plus de matchs possible sur les 12 matchs de championnat qui restent et passer le plus de tours possible en Coupe d'Europe".

On a demandé aussi aux joueurs un petit peu s'il y avait quelque part un effet Gasset, est-ce que ça peut vraiment créer un déclic de gagner comme ça de cette manière là en renversant un score et en plus avec le public avec soi, ce qui n'était pas forcément gagné d'avance ?

J.L.G; : "Je crois que c'est la première fois qu'on renverse un score, c'est ce que Pancho (Abardonado) m'a dit. C'était plus souvent l'inverse. L'état d'esprit ! Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir. J'ai essayé pendant 48 heures d'être positif, d'être simple avec les mots, de les décontracter parce que je les avais sentis un peu tendus. Et ça ne servait à rien. Ça ne servait à rien d'être dans son coin, de bouder ou de ne pas être content de soi. La vie, elle est comme ça, tant que vous avez un souffle d'espoir il faut en profiter, surtout dans notre métier."

Vous arrivez, vous avez la meilleure victoire de la saison, elle est pour vous, vous êtes là depuis deux jours. C'est le karma qui revient ? On continue le kiff pour reprendre vos mots il y a deux jours ?

J.L.G. : "Il faut continuer, on joue dans quatre jours un match important. Après on va attendre demain le tirage au sort, ça tient en ébullition. Et je sais que cette ville aime la Coupe d'Europe, donc on va essayer de faire le plus loin possible".

Comment avez-vous trouvé le Vélodrome ce soir ?

J.L.G. : "Magnifique, franchement, je suis venu souvent ici, je rêvais de cette ambiance et surtout de cette communion, de cette communion avec les joueurs parce que c'était pas gagné avant le match, mais la réaction après le pénalty, où c'était injuste quand même qu'on soit mené un à zéro, le pénalty est litigieux, on aurait pu en avoir un de nous qui peut-être est plus flagrant. Mais ils ne nous ont pas lâchés, les joueurs l'ont senti et là, il s'est passé quelque chose."