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Interview

Gasset : "Des tigres au Vélodrome, des chats à l’extérieur… "

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 11/05/2024 à 17:51

Gasset : "Des tigres au Vélodrome, des chats à l’extérieur… "Gasset : "Des tigres au Vélodrome, des chats à l’extérieur… "

Jean-Louis Gasset était en conférence de presse avant OM-Lorient.

Et du coup comment est-ce qu'on fait pour se relever après un tel échec?

Jean-Louis Gasset : Alors, c'est vrai que le réveil est dur parce que vous ne dormez pas beaucoup, mais c'est à vous de donner des explications. L'incompréhension à une semaine d'intervalle de tenir tête à une très bonne équipe qui a éliminé le grand favori de la compétition en gagnant chez eux 3-0. Et ce non-match où on avait l'impression qu'ils allaient plus vite, qu'ils allaient plus haut, qu'ils frappaient plus fort. Une impression de déjà-vu. C'est ça, le réveil était brutal parce que c'était une impression de déjà-vu, mais il y avait eu tellement d'espoir après le match aller de dire bon ils ne sont pas aussi costauds que ça. Ce truc de déjà-vu était terrible parce qu'on l'a vécu, que ce soit en coupe d'Europe parce qu'on n'avait pas gagné à l'extérieur et même en championnat où à l'extérieur on est aussi défaillant. Donc expliquer l'inexplicable à des joueurs qui sont meurtris parce qu'ils savent qu'ils n'ont pas jouer une demi-finale de Coupe d'Europe, dans l'intensité, dans l'état d'esprit, il fallait faire le même match qu'à l'aller et être encore plus conquérants. Mais là on a l'impression que l'équipe était plus forte que nous et qu'on a abdiqué.

Vous avez eu accès, j'imagine, aux stats avancées de l'UEFA sur le match de jeudi. Est-ce que ça s'est vraiment traduit un grand écart en course, en intensité par rapport à l'Atalanta et aussi par rapport au match aller?

J.L.G : C'est surtout par rapport au match aller. C'est surtout qu'il y a eu moins d'efforts, moins d'intensité, moins de duels gagnés, et moins de tout. Moins de tout, ça veut dire qu'ici on vole, et à l'extérieur on marche. Mais attention, ce n'est pas d'aujourd'hui. Quelqu'un qui est proche de moi m'a dit "le premier match de la saison au Pana, j'ai l'impression que j'ai vu le match de Bergame". Donc ça veut dire que ça fait un an que ça dure, qu'à l'extérieur il nous manque quelque chose. Et moi, le petit constat que je fais sur ma courte mission, c'est exactement pareil. Ça a fait bien, mal, bien, mal, il n'y a pas de demi-mesure. Dans ce stade, on est des tigres, à l'extérieur, on est des chats. Je l'ai dit l'autre jour aux joueurs, posez-vous la question, pourquoi? ça je ne le comprends pas, je ne le comprends pas.

 

C'est vrai que vous avez toujours dit viser le maximum de points possible, mais j'imagine quand même qu'en arrivant, il y avait cette idée avec la direction d'être en Coupe d'Europe, parce qu'on sait ce que ça peut représenter pour la pérennité économique, mais aussi pour l'attractivité, ne serait-ce que par rapport à des futurs joueurs de l'effectif. Donc vous avez quand même fixé un objectif d'être européen, j'imagine, coach. Vous êtes arrivé, vous étiez 9e, si je ne dis pas de bêtises, là vous êtes à la 31e journée, donc j'enlève 7e. Donc il y a vraiment cette idée d'être quand même autour de la sixième place.

J.L.G : Le plus haut. Je vous ai dit. Il reste 9 points. Non, quand je suis arrivé, croyez-moi, il y avait besoin de sérénité, de confiance. On avait un match 48 heures après qui était vital pour le club de passer contre le Shakhtar. Donc on ne m'a rien fixé. J'ai dit que je ferai le maximum et avec mon staff, je peux vous garantir qu'on fait le maximum. On donne le plus d'indications possible, on met toute l'expérience qu'on a acquise toute notre vie pour faciliter, mais il y a des choses qu'on n'arrive pas à comprendre, il y a des choses incompréhensibles, mais la certitude c'est que demain on finit comme il faut. Au Vélodrome, on finit comme il faut, on le leur doit.