Formation : Georges Prost, la passe de trois à l'OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 31/07/2020 à 01:00
Le formateur effectue son troisième passage au centre de formation olympien.
Ancien directeur du centre de formation olympien (1995-2002), Georges Prost vient de s'engager de nouveau à l'OM comme recruteur aux côtés de Nasser Larguet. Il s'agit de son deuxième retour, puisque l'ancien patron de la formation à Marseille, Southampton, Lyon et Montpellier était déjà revenu au centre de l'OM comme responsable du recrutement entre 2011 et 2015. À 72 ans, il va donc continuer d'arpenter les terrains à la recherche de perles rares pour son club de coeur, et son coup d'oeil et sa grande expérience seront précieux dans ce contexte de relance de la formation à l'OM. À l'occasion de ce retour, il répond aux questions du Phocéen. Inteview :
On annonçait votre retour à l'OM et c'est en train de se concrétiser ?
Georges Prost : "Oui, c'est fait. C'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes (rires). En fait, je ne me suis jamais arrêté, parce que la formation reste ma passion. C'est la deuxième fois que je reviens à l'OM, et ce sera comme simple recruteur".
Comment est venue l'idée de ce retour ?
GP : "Nasser Larguet est un ami de longue date, on a fait des stages ensemble pendant des années. Il savait que j'étais là et a voulu me rencontrer. Pour tout vous dire, je n'étais pas très à l'aise d'être recruteur pour Montpellier, car je faisais venir de jeunes marseillais alors que j'ai toujours milité pour un recrutement de proximité. Pour qu'un petit réussisse, il doit être dans son élément, dans sa famille, d'autant qu'on les prend de plus en plus jeunes. Avec Nasser, on est tombés d'accord rapidement, d'autant que je n'avais pas d'exigences financières. J'ai juste envie de continuer de vivre ma passion à travers le recrutement, aller détecter des talents sur les terrains le weekend".
Quelle est la nature de votre contrat ?
GP : "C'est un contrat d'un an. À l'âge que j'ai, je ne vais pas signer un long contrat. Si à la fin de l'année, tout le monde est content, on verra. Je ne veux pas me fixer de contraintes. Ma zone sera la région PACA et j'aurai un oeil sur les clubs partenaires de l'OM".
Le travail de Nasser Larguet est reconnu depuis son arrivée à l'OM. Ça ne vous étonne pas ?
GP : "C'est quelqu'un qui a amené de l'expérience en matière de formation, et aussi un peu de calme, ce qui était nécessaire à Marseille. Il est mesuré et attentif, il connait son job. C'est un super formateur et un bon choix pour l'OM".
Lors de votre premier passage à l'OM, vous étiez très attaché au principe de ne pas payer pour faire venir des jeunes en formation. Un principe difficile à tenir aujourd'hui ?
GP : "C'est de plus en plus difficile. Les familles et l'entourage ont changé. Ils sont souvent conseillés par des gens qui voient leur intérêt avant tout. Tout le monde pense posséder une pépite, mais le travail de formation est long et incertain. Il faut de la passion et du temps, alors qu'ils pensent que ça va aller très vite. Il y a aussi les clubs étrangers qui mettent une grosse pression".
Et puis des cas comme celui d'Isaac Lihadji...
GP : "J'étais au match U13 lorsqu'il s'était cassé la jambe avec son club, alors qu'il devait signer au Barça. On l'a pris à l'OM avec la jambe cassée. Il a pu continuer sa progression, et au moment de recueillir les fruits de notre travail, il s'en va. Ce n'est certainement pas de sa faute, mais c'est dommage...".