Au club depuis bientôt deux ans, Rod Fanni ne cache pas qu'il s'éclate beaucoup plus dans une équipe beaucoup plus solidaire que par le passé.
Invité du Talk Show, Rod Fanni n'a eu d'autres choix que de revenir sur sa carrière à l'OM, longue maintenant de presque deux ans. Comme il l'a souvent affirmé par la passé, il juge que sa gentillesse et sa polyvalence l'ont desservi. Mais au moment de désigner sa force, le défenseur n'a presque pas hésité. C'est sa faculté à positiver tout le temps qui lui a permis de surmonter les étapes.
Notamment en début de saison dernière, lorsque César Azpilicueta lui était préféré, plus parce qu'il fallait que l'Espagnol - considéré comme un lourd investissement - retrouve la plénitude de ses moyens que pour sa supériorité sur l'ancien rennais. "Ça fait partie du jeu. Après on n’est pas toujours d’accord. Mais il faut l’accepter sinon on se bagarre toutes les semaines. Il y a toujours des injustices" dédramatise Rod.
Beau joueur, le latéral reconnaît que sa blessure à l'Emirates en novembre (Arsenal-OM 0-0) a changé la donne. Derrière, Azpilicueta a pris une autre dimension. "Entre ce qu'il faisait avant et après, c’était vraiment une métamorphose. Mais entre nous c’était très sain, même si forcément, à la fin, comme on jouait tous les deux, il n’y avait pas de relations conflictuelles. Ça s'est bien emboîté".
Ce virus du positivisme, Fanni s'est aussi appliqué à le transmettre à ses partenaires, notamment André-Pierre Gignac, originaire comme lui de l'ouest-provençal : "Je l’ai toujours vu comme on le voit maintenant. Même si ça tournait pas bien la saison dernière, à l’entraînement on voyait bien que ça allait finir par marcher tôt ou tard. On était quelques-uns à lui dire de ne pas lâcher. Maintenant, on est content pour lui".
Et pas seulement pour lui. Rod Fanni ne le cache pas, s'il est comme un poisson dans l'eau maintenant à l'OM, c'est aussi parce qu'il y a eu quelques réajustements : "Personnellement, je suis beaucoup plus heureux dans cette équipe. On se dépouille un peu plus les uns pour les autres. Pour moi c’est important, je me sens mieux dans ce contexte-là".
Les fantômes déjà évoqués par Jérémy Morel apprécieront.