Avant de recevoir Lyon, Rod Fanni évoque l'actualité olympienne : Lyon, la forme du moment, ses prestations... Interview.
Rod, après Lille et Rennes, ce serait bien de battre un autre concurrent direct : Lyon ?
Rod Fanni : "Ce serait l'idéal. On est prêt et on est confiant. Comme on dit, ce sont des matchs à six points. Il y a aussi le psychologique et beaucoup de choses qui rentrent en compte. Nous, on revient d'assez loin, on a brûlé beaucoup de jokers et on sait que ça passe par ces matchs-là pour vraiment mettre un coup au moral."
Que craints-tu le plus à Lyon, le collectif ou les individualités comme Lisandro ?
R.F. : "On craint les deux. Moi, je crains plus les individualités que le groupe, car ce n'est pas encore un groupe hyper solide et serein. Ils ont eu beaucoup de doute sur plusieurs matchs. C'est donc plus les individualités que le groupe en lui-même. Lisandro n'est pas le meilleur attaquant du championnat, mais l'un des meilleurs. Il ne lâche rien et c'est un super joueur techniquement, il est capable de tout, à tout moment. Il a une bonne complicité avec ses partenaires. C'est un joueur très complet."
Ce match, ce sera une revanche pour vous par rapport au match aller ?
R.F. : "Oui, car je ne pense pas que l'on méritait la défaite et ça nous a fait mal. C'est clair qu’il y a un petit sentiment de revanche."
On a l'impression que l'équipe marche sur l'eau en ce moment, non ?
R.F. : "Ça serait prétentieux de dire ça, mais ça se passe bien. On enchaîne les victoires. On sent vraiment qu'il y a une force supplémentaire dans l'équipe, qu'il n'y avait pas il y a quelques mois."
Comment on entretient cette dynamique de victoires ?
R.F. : "Les résultats entraînent cette dynamique. Quand ils sont bons, on est beaucoup mieux dans les têtes et on travaille plus sereinement. Quand on repense aux périodes passées, on a vécu un peu les sommets cette année et le beaucoup moins bien. Il ne faut pas oublier ce qu'on a vécu pour pouvoir mieux avancer aujourd'hui."
À quoi est due cette force supplémentaire dans le groupe ?
R.F. : "Je ne vais pas parler de prise de conscience, mais il y a plus d'humilité. On joue beaucoup plus simple et plus vite, ça nous réussit. C'est bien de tendre vers ça."
Par rapport à vos concurrents, l'effectif de l'OM semble bien diminué...
R.F. : "C'est vrai qu'on est diminué avec la CAN. Malgré tout, on a traversé tout ça avec succès. Certes, on a moins de munitions, mais on a de quoi répondre présent au défi physique."
Tu es satisfait de tes matchs en défense centrale ?
R.F. : "Oui, ça va. Ça aurait pu être encore mieux, petit à petit, ça revient. Je ne suis pas physiquement au point. J'avais des bandages, par rapport à mon orteil où c'est un peu compliqué. Je suis satisfait, mais j'aspire à beaucoup mieux."
C'est facile de jouer avec Nkoulou ?
R.F. : "Oui, on s'entend bien. Il est vachement à l'écoute, on arrive bien à communiquer. En peu de temps, c'était de mieux en mieux, c'est un vrai plaisir. Il est à l'aise. Il rayonne. Moi, je prends vraiment du plaisir à évoluer avec lui dans l'axe."
Diawara est de retour, tu risques de ne plus être titulaire, comme tu le vis ?
R.F. : "Je travaille correctement, après, on verra, c'est comme ça. On n'a jamais aucune assurance, c'est au coach de voir ce qu'il veut faire. Moi, je ne me pose pas de question à ce sujet-là."
Comment sont revenus Kaboré et Diawara, après une CAN manquée ?
R.F. : "C'est vrai que ça a été difficile, on en a parlé avec eux. Le fait de revenir dans une spirale où tout se passe bien ici, et un changement d'air, je pense qu'ils se sentent mieux ici que là-bas."
L'Euro avec les Bleus, tu y penses encore ?
R.F. : "Pour le moment, je pense Marseille, après, on verra, il faut toujours penser dans l'ordre."
Comment tu décrirais Vincent Labrune, le président olympien ?
R.F. : "Il a un côté très chaleureux, on peut facilement parler de tout et n'importe quoi avec lui. Il sait aussi nous taper sur les doigts quand ça ne va pas, donc chacun à sa place, mais il a un côté chaleureux qui me plaît bien. Il faut dissocier le travail et le fait que l'on peut s'entendre en dehors, mais il y a des obligations et il faut respecter ça avant tout. Si on est là, c'est pour ça. Après, si on s'entend bien, tant mieux. Il est ferme, mais il nous a beaucoup soutenus. C'est bien quand ça se passe comme ça, quand les présidents arrivent à dissocier les bonnes et les mauvaises choses."
> Retrouvez dans la vidéo ci-dessous, Rod Fanni qui parle de Ryan Mendes, suivi par l'OM pour le mercato estival.