Conscient qu'il ne doit sa place en Bleus qu'à une hécatombe, le Marseillais ne cache pas sa joie de retrouver Clairefontaine
C'était la bonne nouvelle du jour lundi : la sélection de Rod Fanni en équipe de France suite au forfait de Mathieu Debuchy. Trois ans après sa dernière sélection (il en compte 5 au total), Fanni retrouve donc les Bleus.
Pour Maritima.info, il a raconté comment il a appris la nouvelle : "Un journaliste m'a envoyé un texto dimanche soir en me disant que j'allais peut-être être appelé. Je l'ai regardé avec de la dérision. Et finalement j'ai reçu un appel de quelqu'un à la fédération que je connais. Là je me suis dit qu'il y avait un lien".
"Ça me fait bizarre. Je ne dis pas que je n’y croyais plus, mais... presque, confie-t-il dans L'Equipe ce mardi. Conscient qu'il ne doit sa place qu'à une hécatombe au poste d'arrière droit (Sagna, Réveillère et donc Debuchy sont blessés), le Marseillais ne crache pas pour autant dans la soupe. Il a fallu une hécatombe, je ne suis pas dans les préférés, mais je suis très content d’y aller. Là, j’y vais en me disant que même si c’est pour jouer vingt secondes, je les jouerai à 200 %." Le Parisien Christophe Jallet revenant de blessure, Fanni pourrait même être amené à jouer vendredi contre la Géorgie.
En septembre dernier, Fanni arrivait plutôt bien à cacher sa frustration de ne pas être appelé par Didier Deschamps : "Ça me fait quelque chose, car on a toujours envie d'y être et de participer. Après, c'est le foot, parfois on y est, parfois on n'y est pas. Quand j'y étais, d'autres étaient moins contents. Ça fait partie du lot. Je fais ce que j'ai à faire ici au maximum, après, on verra pour la suite. L'équipe de France restera pour moi un bonus et un plus. Si je n'y vais pas, je ne suis pas malheureux, mais si j'y vais, je serais d'autant plus heureux" (voir la vidéo).
Une vision faite d'optimisme qui trouve naissance dans la douleur que le Martégal a connu lorsqu'il a été écarté de la liste du Mondial 2010 au dernier moment par Raymond Domenech. "Ça m'a fait hyper mal. Je ne pensais pas mériter ça. A la limite, j'aurais préféré être écarté du groupe avant. Je ne veux dénigrer personne mais faire toutes les qualifications et rester à quai au moment du départ... Encore aujourd'hui, je n'ai pas trouvé la raison" explique-t-il désormais au quotidien sportif.
La revanche aujourd'hui pourrait en être que plus belle.