Eyraud veut recruter le nouveau Steven Gerrard
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 04/10/2016 à 07:00
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Frank McCourt et Jacques-Henri Eyraud ne restent pas tapis dans l'ombre. Depuis un mois, le 29 août dernier pour être précis, lorsque tous les supporters de l'OM ont fait leur connaissance lors de la conférence de presse à l'hôtel de Ville où Margarita Louis-Dreyfus annonçait entrer en négociation exclusive avec l'Américain, les deux hommes n'ont pas donné l'impression de refuser des interviews. "La nature a horreur du vide. Dans un monde où les médias sont très puissants, si vous ne parlez pas, d’autres vont le faire pour vous. Si j’ai décidé de parler, c’est parce que j’ai vu que des choses qui ne me plaisaient pas étaient écrites sur mon passé" se justifie McCourt dans un long portrait de six pages que lui consacre le magazine So Foot pour son numéro d'octobre. Un portrait disponible dans les kiosques dans quelques jours qui ne rougit pas au moment de s'inscrire dans cette omniprésence médiatique : l'histoire commence dans l'hôtel marseillais où le futur propriétaire de l'OM a enchaîné les interviews, racontant l'envers du décor avec notamment les doutes des conseillers en communication et un Basile Boli déjà acquis à sa cause : "Il partage la gagne avec Bernard Tapie, mais je crois qu’il est encore plus fort dans la communication !" Le récit prend ensuite la route des Etats-Unis pour mieux comprendre le personnage, entre Los Angeles, la ville de son ancien club des Dodger's et son Boston natal. De quoi en tirer des anecdotes surprenantes, comme la rivalité qui l'oppose à son frère David, toujours prêt à en découdre avec lui : "Je me souviens de ce combat de boxe dans la cuisine. C’est vrai qu’il m’a bien amoché, mais je n’ai pas souvenir d’être tombé par terre. Je serais ravi de disputer une revanche. Je suis même prêt à l’affronter pour un combat au stade Vélodrome, devant 70 000 personnes !"
Le futur président de l'OM se dévoile lui dans l'exercice plus traditionnel de l'interview, sur quatre pages. L'occasion là aussi d'en savoir plus sur sa personnalité, notamment sur son amour de la musique, d'IAM au Clash en passant par Grandmaster Flash dont il est capable de réciter un refrain spontanément. Sur l'OM, l'ancien créateur du groupe Sporever insiste sur son envie de se pencher sur la formation, dépassant ainsi le cadre du simple effet d'annonce : "On a conscience des spécificités marseillaises dans plein de domaines: la façon dont on veut communiquer, nouer des liens avec les glorieux anciens, le type d’équipe qu’on veut bâtir, la formation… Parce que quand vous parlez à des Marseillais, vous vous rendez compte qu’ils veulent voir dans cette équipe des jeunes Marseillais qui ont démarré dans un club de quartier des environs et monté l’échelle petit à petit. L’objectif sera d’avoir “notre Steven Gerrard à nous”. Je suis encore dans l’incompréhension quand je vois l’activisme de Nice ou Monaco dans les clubs de quartier du bassin marseillais et le nombre de joueurs qui en sont issus dans leur effectif". Eyraud a aussi dû répondre à la délicate question concernant un éventuel retour de Marcelo Bielsa dans le club marseillais : "C’est toujours difficile, ça… On a évidemment remarqué ce qui s’est passé avec Bielsa, parce que c’est étonnant qu’à Marseille quelqu’un soit autant adulé après avoir perdu beaucoup de matches en fin de saison. Ça fait réfléchir".
Pour être complet, le dossier OM dans le nouveau So Foot, c'est aussi Marcel Dib, Bernard Tapie, Fabrice Apruzesse, "Dédé Tronche Plate", Renaud Muselier ou encore Ahmed Yahiaoui qui racontent leur Olympique de Marseille.
Retrouvez en interview Pierre Maturana, le rédacteur en chef de So Foot, qui explique comment ce numéro spécial a été mis en place.