Ex-OM : Rami en échec à Fenerbahçe à cause de Eyraud ?

Au début du confinement, Adil Rami s'était confié sur son antagonisme avec Jacques-Henri Eyraud, dans un live instagram avec Romain Canuti. L'ancien joueur de l'OM a connu depuis son départ du club phocéen une saison difficile avec des mésaventures à Fenerbahçe puis à Sotchi. Rentré dans le Sud de la France alors qu'il envisage d'attaquer le club russe devant le tribunal de la FIFA, le défenseur s'est longuement confié au magazine So Foot. 

Le stage de cohésion du RAID et Fort Boyard

Sur sa vie avant le football, sur sa légitimité en tant que champion du monde, Didier Deschamps ou encore son guet-apens en Russie, qui ferait presque penser à certaines scènes du "Bureau des légendes". Il est également revenu sur ce qui fâche avec l'OM, à savoir son départ et son licenciement. Cela ne passe toujours pas quand le défenseur repense au stage de cohésion que lui avait fait faire Rudi Garcia avant la réception de Lyon. "Tu devais sauter, grimper. A la fin, on met une combi : lâchage de chiens ! Oh, c'est incroyable ! Les malinois ! Et attends, le pire : c'était dans une cave souterraine, avec plein de débris. Y avait un mec en "otage" et des équipes. On se criait dessus, t'es dans le noir avec deux lampes. Moi j'avais le bouclier antiémeute. On devait aller chercher l'otage sauf que t'as trois ou quatre mecs du RAID qui t'allument au paintball sur le chemin. Tu paniques, tu te mets à plat ventre... On s'est ouvert le coude par exemple. Alors, après ça, comment, derrière, tu peux venir me dire que c'était dangereux de faire Fort Boyard ?" s'interroge le joueur.

Eyraud et le "retour de flamme" ?

S'il revient sur le discours de Rudi Garcia qui ne passait plus dans le groupe pour leur dernière saison à Marseille, à l'entraînement et dans les consignes d'avant-match, il semble avoir la rancoeur bien plus tenace à l'encontre du président Jacques-Henri Eyraud, n'oubliant pas que deux autres joueurs de plus de 32 ans (Rod Fanni et Henri Bedimo) ont également été poussés vers la sortie de la même manière dans un passé récent. En fait, Rami va même plus loin et sous-entend que le président de l'OM n'y serait pas pour rien dans son mauvais passage à Fenerbahçe pour la première partie de la saison (il a joué les matchs de coupe de Turquie mais qu'une mi-temps en 22 matchs de championnat). A la question "quel rapport entre son temps de jeu au Fener et JHE " Rami est énigmatique : "Il y en a peut-être un... A Istanbul, je n'en veux ni au coach, ni à l'ancien directeur sportif Damien Comolli, ni au président. Disons qu'aujourd'hui, je comprends pourquoi ils ne m'ont pas fait jouer, mais je ne peux pas le dire. C'était contre le gré du staff technique et du président de club. Imagine, si j'avais tout niqué à Fenerbahçe, c'était retour de flamme pour Monsieur Eyraud". Pour ce qui est de l'aventure à Sotchi, que Rami vient de quitter sans avoir perçu le moindre salaire ni joué le moindre match alors qu'il s'y était engagé début mars, le président de l'OM semble hors de soupçon.

Ne manquez pas en kiosques ce jeudi le nouveau numéro de So Foot, avec cet entretien d'Adil Rami, mais aussi une interview de Diego Forlan et surtout un portrait touchant de Kévin Kribich, intervenant régulier du Talk Show et passionné de scouting.