Ex-OM : Ibrahima Bakayoko revient sur ses buts marquants à l’OM !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 30/04/2024 à 18:00
L'ancien buteur ivoirien passé par l'OM entre 1999 et 2003 est revenu en détails sur ses buts marquants sous le maillot olympien.
Ibrahima, tu as un statut particulier à l'OM. Des années après, on parle encore de toi. Est-ce que ça te revient aux oreilles? Est-ce que tu sais encore que parmi les supporters, tu es resté avec beaucoup de supporters qui se disent sur le moment, on était là, on disait Ibrahima, Ibrahima, mais au final on l'aimait bien. Et au final, tu as plus apprécié des supporters après ton passage que pendant. Tu en es conscient?
Ibrahima Bakayoko : "Oui, parce que quand j'étais à l'OM, j'étais beaucoup sollicité par d'autres clubs. Mais il fallait que je reste. Parce qu'ils ne savaient pas d'aller dans tous les clubs. Alors que Marseille, c'était un club du cœur. Donc je l'ai démontré par ma persévérance à rester. Au moment où le navire ça n'allait pas, d'autres ont préféré aller ailleurs. Moi je suis resté, puis je n'avais pas peur. Je voulais rester pour montrer que là où on a trouvé le club, il fallait le laisser là avant de partir".
Est-ce que tu peux nous expliquer le lien si particulier qui unit l'OM à l'Afrique? Comment ça s'explique?
I.B. : "Il y a une histoire avec Basile Boli, Abedi Pelé, et puis au bout il y a une Ligue des champions et puis les deux ont été décisifs. Même s'il y avait une grande équipe. Il n'y avait pas que les deux. Et nous, on était fiers. Tout petits, on s'intéressait plus à l'OM. Il y avait les grands joueurs d'Europe qui étaient là. Et là, avec la visite qu'on a eue au centre d'entraînement avec les infrastructures, je pense qu'il peut y avoir des grands joueurs comme Basile dans le centre de formation. Et je pense que ça serait une très bonne chose que l'OM privilégie aussi la formation. On voit que les grands joueurs sont passés par l'OM et il y a aussi des grands joueurs qui sont sortis. Nous, on est disponibles".
On t'a sollicité pour aider l'OM ?
I.B. : "Pendant que la Côte d'Ivoire sponsorise l'Olympique de Marseille, on a eu la chance d'avoir le président Longoria qui est venu en Côte d'Ivoire. Il a eu le temps de visiter mon école. Parce que j'ai une école de la maternelle, jusqu'en terminale, on fait sport et études pour ceux qui veulent le faire. Et puis il a aimé venir visiter l'école, il y a près de 1000 élèves. Donc voilà, il n'y a pas seulement que le foot, mais il y a l'éducation aussi qui est ma deuxième passion".
Quel est le meilleur moment sur tes 4 années à Marseille ?
I.B. : "Le meilleur moment c'est quand l'équipe... Je n'étais pas venu pour jouer le maintien, c'est quand l'équipe n'allait pas. Et puis beaucoup d'autres avaient du mal à assumer. Moi je suis resté. Je suis resté parce qu'il fallait maintenir ce club-là et puis être décisif à Sedan. Ça reste. Parce que c'est difficile de remonter. Donc on a tout fait pour se maintenir. Après, venir jouer la troisième place, ce n'était pas mauvais".
Et puis il y a ce but contre Paris. Tu rentres, il y a 0-0. Le stade te siffle. Celui qui met le but de la victoire, qui s'arrache face au goal, c'est toi...
I.B. : "C'était un signe. Parce que moi, mon père était à la Mecque. On était dans le bus. C'est moi qui devais commencer le match et on me met en remplaçant et je voyais qu'il n'y avait aucune occasion et j'ai dit ça c'est un signe parce que tout est justice, tout est justice et quand l'être humain fait de l'injustice, la justice se rétablit d'elle-même et puis bon moi, je suis très croyant, je suis musulman et là je rentre j'avais envie de marquer parce que je sais que ça allait être une victoire importante pour les supporters. Et là, je ne pense pas que je m'arrache, parce que je fais un dribble sur une orientation de balle. Et donc comme je suis dans la surface, je sais qu'il ne peut pas me faire tomber et je vois un autre défenseur qui vient et je me jette. C'est comme si je plane et puis je mets du pointu. Et puis ça rentre, parce que je voyais Luiz Fernandez qui voulait... Moi aussi je voulais lui montrer que nous on aime ce club et il fallait qu'on gagne".
Tu aurais aussi pu nous parler du but pour ton dernier match à Guingamp ?
I.B. : "On aime la nouveauté à l'OM. Ce qui n'est pas mauvais, mais il ne faut jamais négliger les anciens. Plus vous respectez les anciens, plus vous respectez l'institution qui est l'OM, et ça fait que même les nouveaux... voilà, je faisais tout pour me faire respecter sur le terrain et puis tant que tu es sincère, que tu aimes ce club... moi j'ai monté que j'aimais ce club et puis j'ai aucun regret en fait."