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Interview

Emon : "Les supporters m'ont oublié"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 14/03/2013 à 16:08

Emon : "Les supporters m'ont oublié"Emon : "Les supporters m'ont oublié"

A l'occasion d'OM-AC Ajaccio, Albert Emon fera son retour sur le banc du Vélodrome, cinq ans et demi après son départ. Interview.

Avant son arrivée, Ajaccio tournait à 1,10 points par match en Ligue 1. Depuis que Albert Emon a enfilé le survêtement de l'ACA en début d'année, le club insulaire en est à 1,44 points par match, avec un nul au Parc des Princes et des victoires à Timizzolu contre Lyon et Bordeaux. De quoi envisager le maintien et des retrouvailles avec Marseille sereinement, même si l'ancien entraîneur de l'OM redoute le voyage : il y a beaucoup de vent et il a peur de l'avion.

Albert, Ajaccio a pris ses distances avec la zone rouge en championnat. Vous allez pouvoir apprécier vos retrouvailles avec le Vélodrome. C'est agréable non ?

Albert Emon : "Agréable ? Un match de football à l'Olympique de Marseille c'est toujours difficile. Après c'est vrai que cette victoire contre Lorient (NDLR : 1-0, samedi dernier) nous a fait passer cette barre de 30 points qui est importante. On va avoir d'autres matchs à domicile pour se maintenir. Mais vendredi on va essayer de faire un bon match et pourquoi pas contrarier cette équipe de l'OM".

A votre avis, quel va être l'accueil que va vous réserver vos anciens supporters ? 

A.E : "Anodin. Je pense que les supporters changent beaucoup, ils ne se rappelleront plus. Moi j'aurais un sentiment personnel. Mais les gens, ils viennent voir leur équipe, les couleurs blanches de l'OM".

A l'OM, vous aviez entraîné Mathieu Valbuena, Benoît Cheyrou...

A.E : "Et Steve Mandanda aussi ! Ce sont des gens que j'ai suivi après dans leurs carrières. Elles sont très intéressantes donc tant mieux pour eux. Mais vous savez dans le football les attaches... et puis ça fait longtemps que je suis parti maintenant".

A Ajaccio, vous avez récupéré un ancien Marseillais, Ronald Zubar ...

A.E : "C'est un concours de circonstances. On me l'a proposé pour renforcer l'axe central après le départ de Medjani à Monaco. Dans mes souvenirs, je le voyais comme un joueur très intéressant pour la Ligue 1".

Avec l'AC Ajaccio, vous avez montré votre savoir-faire tactique, avec une défense à 3 à Paris, des joueurs que vous avez changé de poste, c'est une revanche vis-à-vis de ceux qui disaient à Marseille que vous n'étiez là que pour être gérer les égos ?

A.E : "Plus un animateur quoi ! Oui je sais. Mais moi il n'y a rien qui me gêne. Les gens peuvent parler. Travailler sur le long terme avec des clubs comme l'OM, c'est plus compliqué maintenant. Parce que mettre une organisation en place et la faire vivre, c'est beaucoup de matchs, beaucoup d'entraînements. Je ne vais pas dire qu'il faut des années, mais il faut du temps pour que cela se fasse".

Justement, qu'est-ce que vous pensez du travail d’Élie Baup ?

A.E : "Je le connais bien. Dans le monde du football, tout le monde se connaît, on s'est déjà rencontré plusieurs fois. Il a une saison compliquée. Un démarrage fantastique, après ça a un petit peu ralenti au niveau des résultats. Il essaie de tenir la route, c'est pas évident, il y a beaucoup de pression à l'OM, il faut avoir une grande présence et tenir le cap. C'est un garçon qui peut le faire, il a fait avec Bordeaux, avec Saint-Étienne, donc je pense qu'il n'y aura pas de problème".

Pour vous, l'OM sera dans les trois premiers en fin de saison ?

A.E : "Je l'ai toujours dit dès le départ, je pense que l'OM est en mesure de tenir et de finir sur le podium. C'est pour ça que ça devient compliqué pour nous parce qu'on rentre dans le sprint final, plus personne ne peut vraiment se permettre de perdre des points".

Surtout, que, depuis les incidents dans le derby,  les supporters de l'ACA poussent pour que vous finissiez devant Bastia ...

A.E : "Je vais vous dire,  la Corse, c'est un pays merveilleux, un pays de football. C'est 300 000 habitants et 3 clubs professionnels. Ce sont des gens qui aiment le football, c'est déjà très méritant d'en être arrivé là. Le principe, c'est qu'il y ait des clubs corses en Ligue 1. Je souhaite donc que Bastia se maintienne, et je le souhaite évidemment encore plus à Ajaccio".