Diarra : "Se rapprocher de la perfection"

Avant le match de Coupe de France contre Le Havre ce dimanche, Alou Diarra passe en revue l'actualité olympienne. Il évoque le renouveau de l'OM, son début de saison, la Coupe de France, les Bleus, Morgan Amalfitano... Interview.

Alou, comment expliques-tu le bon début d'année 2012 de l'OM ?

Alou Diarra : "On est sur la continuité de la fin 2011. On est beaucoup plus concerné et solidaire. Il y a une force qui se dégage du groupe, ça se ressent sur le terrain. Les résultats suivent, tant mieux. Le climat est un peu plus serein. On peut atteindre nos objectifs fixés en début de saison."

Le podium te semble donc possible ?

A.D. : "Mathématiquement, le podium est possible, on en est plus trop loin. C'est encore trop tôt pour reparler de titre. On va rester humble et enchaîner les victoires. L'objectif à court terme, c'est être dans les trois premières places. L'objectif est accessible si on continue à enchaîner les victoires."

Vous avez battu Lille, ça doit te satisfaire avant de jouer contre Lyon et Rennes ?

A.D. : "Il faut mieux faire contre les concurrents directs. On a perdu trop de points contre ces adversaires-là lors des matchs aller. Nos adversaires commencent à nous respecter un peu plus qu'en début de saison. On est moins facile à prendre, on est beaucoup plus solide défensivement, et offensivement, on a énormément de talent. On s'améliore de semaine en semaine au niveau du jeu. Battre des équipes références, cela nous donne beaucoup de confiance."

Le fait de disputer la Ligue des Champions apporte ce petit plus parfois dans un match ?

A.D. : "Oui. Les équipes qui ne jouent pas cette compétition peuvent être surprises au niveau de l'engagement. C'est un plus pour nous au niveau de l'expérience de jouer ces matchs."

L'équipe a des certitudes dans le jeu ?

A.D. "On peut toujours s'améliorer, mais en ce moment, on est pas mal. Les matchs ne sont pas parfaits, on loupe pas mal de choses. On doit se rapprocher de la perfection, même si cela n'existe pas. Dans le jeu, il y a beaucoup de choses positives en ce moment. On commence à prendre l'ascendant sur nos adversaires, et si on arrive à concrétiser nos occasions, c’est positif."

Dimanche contre Le Havre, ce sera une formalité ?

A.D. : "Ce sera un match piège, mais en 2012, on ne veut plus faire de calculs. On prend les matchs les uns après les autres. Tous les matchs sont importants, on les joue pour les gagner. Contre Le Havre, à nous de continuer sur notre spirale positive en mettant les ingrédients qu'il faut."

Vous avez montré du sérieux contre le Red Star et Caen depuis le début de saison...

A.D. : "Cela montre qu'on a fait notre travail et que l'on a joué à notre niveau. On n'a pas sous-estimé l'adversaire. On ne leur a laissé aucune possibilité. C'est ce qu'on doit faire contre Le Havre. On part favori, mais on se méfie de cette équipe. Sur un match de coupe, tout est possible, à nous de faire le métier."

La Coupe de France est-elle un objectif ?

A.D. : "Ce sont les objectifs fixés par le club en début de saison : la Coupe de France, la Coupe de la Ligue, la Ligue des Champions et le championnat. Marseille joue sur tous les tableaux. À nous de faire le nécessaire pour maintenir nos objectifs."

Personnellement, tu aimes cette compétition ?

A.D. : "Oui. Je n'ai pas encore gagné ce trophée, ce serait quelque chose de grand de gagner cette Coupe de France. C'est la plus longue et difficile coupe à avoir, excepté la Ligue des Champions. C'est un marathon cette coupe. Il faut répondre présent avec les autres compétitions."

Votre blessure à la cuisse est derrière vous ?

Alou Diarra : "D'après le staff médical, ça venait d'avant la trêve, c'était au niveau du quadriceps. Les jours de repos n'ont pas suffi à ressourdre le problème. À la reprise, avec la charge de travail, je l'ai ressenti direct. On n'a pas voulu prendre un risque de claquage ou d'élongation. J'ai pris mon temps pour bien traiter ce problème."

Actuellement, ça va ?

A.D. : "Je joue toujours avec une bande, ce n'est pas encore totalement résolu, mais cela ne m'empêche pas de jouer et de me déplacer."

Vous vous sentez mieux sur le terrain ?

A.D. : "Le regain de forme de l'équipe coïncide également avec mon regain de forme. Je dépends du collectif, s'il va mieux, je vais mieux. Si le collectif plonge, moi aussi."

Depuis ton arrivée, tu as apporté ton statut de leader naturel à l'équipe, avec toute ton expérience ?

A.D. : "Les qualités de leader, c'est avec l'expérience. Il y a la parole, les actes aussi sur le terrain. Mon rôle n'a pas changé, quand j'ai quelque chose à dire, je le dis, si ça peut faire avancer l'équipe, tant mieux. On a un groupe assez jeune, je me dirige plutôt vers ce genre de joueurs."

Pendant la crise, tu as beaucoup parlé au sein du groupe ?

A.D. : "Heureusement que je n'étais pas le seul, tout le monde a apporté son petit grain de sel. Tant mieux, ça concerne tout le monde, et tout le monde a un peu parlé pour essayer d'arranger les choses. Le fait de s'être dit beaucoup de choses, ça a fait avancer le groupe. Il y a eu une prise de conscience collective. Le groupe est plus concerné et solidaire et ça se ressent sur le terrain."

Il y a l'Euro cet été, ça serait un gros échec pour toi de ne pas y être ?

A.D. : "Je n'y pense pas. Je fais le nécessaire pour y aller. Je veux atteindre mes objectifs, et si c'est le cas... Ce n'est pas que j'ai des certitudes, l'Euro, je l'ai dans un coin de la tête, maintenant il faut que j'atteigne mes objectifs avec mon club. On est qualifié en 8e de finale de la LdC, on est replacé en championnat, il y a la coupe de France et la coupe de la Ligue, ce sont des échéances importantes et excitantes qui arrivent."

Ton coéquipier Amalfitano mériterait d'y être ?

A.D. : "J'espère, moi qui le côtoie au quotidien. Je l'ai connu en tant qu'adversaire et je trouvais que c’était un très bon joueur et en tant que coéquipier je me régale avec lui. C'est un joueur qui a un gros potentiel et s'il continue à enchainer les gros matchs, je l'espère, il tapera dans l’œil du sélectionneur. Je sais qu'il a déjà été pré-sélectionné et c'est déjà pas mal. Il lui manque la sélection et il passera un cap. Mais il a le potentiel, ça, c'est sûr."

> Retrouvez dans la vidéo ci-dessous, Alou Diarra qui évoque les rumeurs de transferts