"Depuis le 3-5-2, on n'a jamais perdu"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/11/2014 à 17:00
OM-Bordeaux décrypté par deux spécialistes du microcosme bordelais. Prise de température.
Avant ce choc du Championnat de France entre l'OM et Bordeaux, Le Phocéen est allé prendre la température du côté de la Gironde. Nicolas Pietrelli (Web Girondins) et Arnaud Carré (France Bleu Gironde), deux journalistes spécialistes du microcosme bordelais, nous éclairent.
Messieurs, comment le club coaché par Willy Sagnol aborde-t-il le match de dimanche ?
Nicolas Pietrelli : "On aborde ce match plutôt confiant. Les absences du côté de l'OM laissent espérer un bon résultat. Ça peut surprendre, parce qu'on sait que les Girondins, après les trêves internationales, ne gagnent pas. Et pourtant, 60% des supporters des Girondins pensent que Bordeaux peut gagner à Marseille (sondage Web Girondins). Ça parait assez incroyable, mais on aborde ce match de manière plutôt confiante, d'autant qu'on reste sur une série de succès avec le 3-5-2 de Willy Sagnol, qui est arrivé à mettre en place une assise aussi bien défensive, qu'offensive. À Bordeaux, on pense qu'on peut faire un coup."
Arnaud Carré : "Il y a de la confiance par rapport aux derniers résultats, avec les deux succès face à Toulouse, en coupe et en championnat, puis la victoire à Lens. Il y a eu un coup de mou au début de l'automne, et à défaut d'avoir retrouvé leur jeu, ils ont retrouvé un peu plus de sérénité. Ça va mieux en terme de résultat, mais de là à aller faire un résultat à Marseille... C'est un test qui arrive au bon moment pour Bordeaux."
Le passage en 3-5-2 est donc, selon vous, la principale raison du regain de forme bordelais...
N.P. : "Depuis que Sagnol a mis en place le 3-5-2, on n'a jamais perdu. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Là, on va à Marseille, le leader, on sait qu'on n'est pas favoris. Avant la mise en place du 3-5-2, c'est vrai que ce n'était pas folichon. Sagnol avait travaillé ce dispositif, sans le mettre en place en match, ça nous réussit pas trop mal."
A.C. : "Les formes et les blessés du moment l'ont amené à le faire. Ça a surpris Toulouse, et contre Lens, ils sont tombés sur une équipe assez faible. Pour le moment, ça marche bien dans ce système, mais je ne suis pas sûr que ce soit gravé dans le marbre."
Quel est le joueur à surveiller de près pour l'OM ?
N.P. : "Alors, il y en a particulièrement un, c'est un jeune, Thomas Touré. Un attaquant très vif, très complémentaire de Diabaté, lorsque celui-ci est aligné (Diabaté est forfait pour OM-FCGB, NDLR). Il me fait un peu penser à Yoan Gouffran. Après, on pourrait parler de Diego Rolan, mais après les trêves internationales, c'est très compliqué pour lui. Après, c'est plutôt le collectif qui fait la différence, il n'y a pas de star."
A.C. : "Khazri a été décisif sur le match de Lens. Mais la force de Bordeaux, c'est de ne pas dépendre d'un seul joueur, contrairement à ce qui se faisait sous l'ère Francis Gillot avec Diabaté."