De Zerbi : "Très heureux d'avoir vu cette mentalité et ce courage"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 23/09/2024 à 01:15
La réaction de Roberto De Zerbi après la victoire à Lyon (2-3).
Coach, vous l'emportez avec des buts de Lirola, Garcia et Rowe. Ça veut dire beaucoup pour vous ?
Roberto De Zerbi : "Le match a été conditionné par l'expulsion de Balerdi. C'est une expulsion juste, selon moi. Il a fait une erreur. Mais la victoire, nous la lui dédions, parce qu'il est notre capitaine, qu'il sera notre capitaine encore pour longtemps, et qu'il sait qu'il a fait une erreur. Donc, nous, quand un membre de notre groupe est en difficulté, nous sommes près de lui, nous ne l'abandonnons pas et ne le laissons pas seul. Nous avons fait un grand match dans la mentalité, le courage, et comme vous dites, avec "des couilles". Ce sont les éléments les plus importants dans ce résultat, bien plus importants que la simple rencontre, ou même le classement. Parce que ces choses sont essentielles pour durer dans le temps. Ce match restera dans l'album de nos souvenirs, car le football est une émotion. Et maintenant, nous pensons à Strasbourg, car ce sera un match très difficile. J'espère que nous jouerons à 11 contre 11."
Vos changements audacieux et le fait que vous y avez cru jusqu'au bout, c'est ce qui a fait la différence ?
R.D.Z. : "J'y croyais avant le match, en première mi-temps, en deuxième mi-temps, même à 2-2. Parce qu'aujourd'hui, je pense que nous avons mérité de gagner, même à 10. Dans la première mi-temps, nous avons eu deux occasions franches. Nous avons souffert, oui, mais à chaque fois que nous dépassions la moitié du terrain, nous étions dangereux. À la mi-temps, avec les joueurs, nous nous sommes dit qu'en gagnant, nous pourrions rendre tous nos supporters fiers."
On parle beaucoup des ambitions de l'OM. Ce type de match vous fait-il croire en vos chances pour le titre ?
R.D.Z. : "Non, je ne parle pas du titre, ce ne serait pas sérieux. Nous venons à peine de débuter notre parcours. Le PSG et Monaco ont de l'avance, avec un groupe soudé depuis plusieurs saisons. Ce qui est sûr, c'est qu'on construit, depuis mi-juin, avec le président Pablo Longoria, avec Mehdi Benatia, une équipe avec des personnes justes, des bonnes personnes, et des joueurs forts. Nous avons donné un agenda au club, et nous cherchons maintenant à atteindre la perfection. Je ne sais pas si cela nous mènera à la première, deuxième ou troisième place. Ce qui est sûr, c'est que nous jouons tous les matchs pour les gagner. Et après, parfois, le football peut être bizarre."
Vous parlez souvent de courage, de mental. Ce soir, c'était une preuve éclatante. À quel point êtes-vous fier de votre équipe, à quel point l'avez-vous trouvée courageuse et vous a-t-elle surpris ?
R.D.Z. : "Non, ça ne m'a pas surpris, mais je suis très heureux d'avoir vu cette mentalité, ce courage. Les joueurs du banc qui entraient pour gagner le match à 10, le portier qui sortait sur tous les ballons, les joueurs qui allaient contrer avec la tête, avec les dents... Après le 2-2, la volonté de repartir, de jouer pour gagner le match. Voir les joueurs heureux à la fin. Je suis très heureux, c'est la magie du football. Ça n'existe que dans le football. Je suis très fier, mais je serais aussi fier de ce groupe dans les défaites. Le résultat d'un match dépend de beaucoup de facteurs externes. Ce que nous pouvons contrôler, c'est le courage, la mentalité, la volonté, l'engagement, et le sentiment d'appartenance."