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Interview

"Je deviens fou !", revivez l'intégralité de la conférence de presse de De Zerbi après OM-Auxerre

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 09/11/2024 à 14:30

"Je deviens fou !", revivez l'intégralité de la conférence de presse de De Zerbi après OM-Auxerre"Je deviens fou !", revivez l'intégralité de la conférence de presse de De Zerbi après OM-Auxerre

La réaction de Roberto De Zerbi après la rencontre de l'OM contre Auxerre au Vélodrome. Après cette défaite terrible où ses joueurs ont été dépassés, le coach italien a expliqué que s'il était le problème, il était prêt à s'en aller sans rien demander en retour. Une conférence de presse explosive qui marque un premier tournant dans l'ère De Zerbi !

Coach, quelle est votre analyse ce soir après cette défaite contre Auxerre (1-3) ? Adrien Rabiot a dit au micro du diffuseur que les consignes n'ont pas été appliquées...

Roberto De Zerbi : "Tout d'abord, je dois prendre ma responsabilité pour cette défaite, mais plus globalement pour les performances à domicile. Je ne réussis pas à transférer les bonnes prestations à l'extérieur et à faire jouer l'équipe avec les bonnes valeurs, la bonne intensité à domicile. On a des difficultés ici à la maison, c'est clair, c'est net. Je ne sais pas si c'est un manque de courage, de personnalité, j'essaye de trouver les solutions, mais c'est évident qu'il y a une grosse différence entre ce qu'on fait ici à la maison et ce qu'il y a à l'extérieur. Je suis venu ici pour jouer au Vélodrome. Je suis venu ici pour essayer de donner un maximum au Vélodrome parce que j'avais envie de vivre ces expériences qui sont fortes au Vélodrome. Mais clairement, c'est une faute qui est la mienne. J'en prends mes responsabilités et je dois réussir à transférer les bons ingrédients pour arriver à regrouper tout ce qui fait qu'on va pouvoir faire des performances ici.

Vous savez, j'en ai parlé avec Mehdi Benatia, j'en ai parlé aussi avec Pablo Longoria. Moi, je viens de la rue, je dis les choses comme elles sont. Et si le problème, c'est moi, eh bien moi je suis prêt à partir. Je rends mon contrat, je pars sans l'argent, ça, je m'en fous. Aucun problème. Moi, je n'ai pas envie de faire des excuses, de raconter des bêtises. Moi, je suis là pour dire la vérité. C'est tout ce que je sais faire. En ce moment on doit essayer de regrouper tous les ingrédients qui font un bon joueur de foot, pour l'instant on n'y arrive pas, mais je ne vais pas m'échapper. On doit regarder la réalité en face et c'est ce qu'on sait ce qu'on va essayer de faire et c'est ce que je dois faire".

Faut-il être inquiets pour les places de haut de tableau ?

R.D.Z. : "Je ne joue pas pour la 2e place ou ceci ou cela. Je n'ai pas envie de parler de classement. Ce n'est pas ce qui m'intéresse du tout. Moi, je dois transférer aux joueurs, au staff et aux gens ici, ce que je ressens, ce qui est ma passion, ma vision du foot. Encore une fois, on a des difficultés parce que c'est le Vélodrome la raison pour laquelle je suis venu ici. Alors, contre Paris Saint-Germain, on a joué à 10, c'est vrai, mais quand on était à 11 contre 11 pendant 20 minutes, ce que j'ai vu ne m'a pas forcément plu. On a eu des performances à domicile qui n'ont pas été forcément très bonnes, c'est des choses qui se répètent, Angers, ce soir, la 2e mi-temps contre Reims... Après, à l'extérieur, on a fait des grosses performances, de très haut qualité contre Brest, contre Toulouse, contre Montpellier, contre Nantes.

Mais on ne peut pas parler de cette deuxième place. Le classement et la défaite ne m'intéressent pas. Ce n'est pas forcément la victoire qui m'intéresse non plus. Mais je dois pouvoir donner quelque chose, je dois pouvoir transmettre. Je vis pour les choses qui transcendent le football. Et encore une fois, je répète, si c'est moi le problème, je dois partir. L'argent, je m'en fous, ce n'est rien pour moi. C'est la gratification du travail, la gratification de ce que je fais qui est important pour moi. Et moi, je n'ai aucun mal, je n'ai pas de mauvaise chose à dire de mes joueurs. Tous mes joueurs sont des bonnes personnes. Moi, si je pars, je laisse mon cœur, je laisse mon âme, mais les joueurs sont des bonnes personnes".

Que vous ont répondu Mehdi Benatia et Pablo Longoria, qui ont une grande confiance en vous et qui veulent construire un projet autour de vous, et ne voit-on pas aussi les limites de certains joueurs ?

R.D.Z. : "Quand je dis que c'est moi qui prends la responsabilité, c'est parce que je me sens vraiment responsable de ce qu'il se passe en ce moment. Ce n'est pas mon intention de décharger sur les autres, et ce n'est pas ce que je fais. Si je dis que je suis responsable, c'est parce que je suis responsable. Ce que je viens de vous dire concernant Mehdi Benatia et Pablo Longoria, c'est ce que j'ai aussi dit aux joueurs. D'abord, je parle toujours avec mes joueurs dans le vestiaire, les dirigeants étaient présents, et après je viens vous dire les choses à vous, et je dis exactement les mêmes choses. Ce que je devais dire, je l'ai dit, voilà, j'ai un visage, les joueurs savent que j'ai un visage et que je ne suis pas une fausse personne".

Roberto, n'y a-t-il pas un décalage entre vous et les joueurs. Vous parlez de courage, de personnalité, vous en avez et on a l'impression qu'au Vélodrome, ce n'est pas le cas des joueurs. Ne faut-il pas changer de système, de philosophie de jeu, de joueurs, pour peut-être casser cette spirale négative au Vélodrome ?

R.D.Z. : "Je ne pense pas que la solution ce soit de changer les joueurs, parce que je crois que les joueurs, ils ont du courage, ils ont de la personnalité, mais évidemment on peut toujours s'améliorer. Il faut de la passion, il faut comprendre la chance que l'on a de jouer dans ce stade, de jouer pour ce club et si les joueurs sont capables de comprendre cela, alors c'est évident qu'on va toujours mieux faire. Mais donc il ne faut pas forcément changer les joueurs. Eux-mêmes doivent comprendre ce que c'est de jouer pour Marseille. Il faut cette chose en plus. Jouer pour Marseille, on ne peut pas simplement être un employé du club. Non, on doit avoir cet état d'âme en plus. Pour jouer ici, on doit avoir ça, on doit comprendre la ville, on doit comprendre l'histoire du club. On ne peut pas se poser de questions, on ne peut pas avoir des hésitations ici à domicile, on doit être des kamikazes sur le terrain, c'est ça, ne pas se poser de questions, jouer. Et franchement je vous le dis, je deviens fou à ne pas comprendre pourquoi à l'extérieur on arrive à faire certaines choses, et ici à domicile on n'y arrive pas. Et encore une fois, je dis que c'est peut-être moi, je ne sais pas, mais on doit essayer de trouver des solutions parce qu'on a des choses de base qu'on doit comprendre, mais la solution ce n'est pas de changer les joueurs parce que certains joueurs ont cet état d'âme en plus".