De Zerbi : "Il n'y a rien à brûler !"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/12/2024 à 18:30
Voici l'analyse d'après-match de Roberto De Zerbi après ASSE-OM (0-4). Le coach de l'OM a tenu à ajouter un message pour ses supporters.
Coach, vous aviez prévenu que vous brûleriez les valises des joueurs s'ils s'imaginaient trop tôt en vacances, vous n'allez pas avoir à le faire...
Roberto De Zerbi : "Il n'y a rien à brûler, ce qui est une bonne chose ! Après, on aurait pu marquer encore plus de buts, on a fait une très bonne première mi-temps. En deuxième mi-temps, c'était la gestion du match et, quand on gère, il peut y avoir des baisses d'attention. On a donné deux occasions à Saint-Étienne, ce qui était un peu stupide, mais bon... Si on regarde les 4 ou 5 derniers matchs, ce sont de vrais bons matchs et je crois que je peux être fier de mes joueurs."
Si on fait un bilan de la première partie de saison, c'est assez positif, avec une progression dans le jeu et de bons résultats ?
R.D.Z. : "J'espère que ça ne reviendra plus, mais nous avons eu une phase très difficile au départ au Vélodrome. On a réussi à surmonter cet obstacle. En regardant les deux derniers matchs à la maison, Monaco et Lille, je pense qu'on est vraiment sur la bonne voie pour réussir à surmonter ces obstacles. Les joueurs sont de bonnes personnes, de belles personnes, je l'ai toujours dit, même dans les moments moins positifs. Mais là, oui, c'est sûr qu'on est globalement sur un bon début de saison, un début positif. Ce qui est dommage, ce qui reste un peu en travers de la gorge, c'est ce but contre Lille. Parce que si on n'avait pas encaissé ce but, il y aurait 6 points de différence, on aurait 2 points de plus sur Monaco. Donc voilà, c'est la seule petite amertume que j'ai encore, ce but de la tête encaissé contre Lille, mais sinon dans l'ensemble, c'est positif."
Coach, une petite question sur Luis Henrique. Avant son premier match au Vélodrome en août, vous lui demandiez des stats. Il a répondu avec beaucoup de buts et de passes décisives depuis. Est-ce que c'est le joueur qui a le plus progressé selon vous depuis votre arrivée ?
R.D.Z. : "C'est un des joueurs qui s'est amélioré le plus. Mais il y en a d'autres. Je vois Léo Balerdi avec la balle. Il commence à commander le jeu. Murillo, dans les 4-5 derniers matchs, est devenu extraordinaire. Greenwood a une meilleure compréhension du jeu aujourd'hui, il était déjà fort. J'aimerais aussi que ça fonctionne pour les jeunes comme Koné, Wahi, Rowe, Brassier, Cornélius... Si nous voulons faire quelque chose d'important, nous avons besoin non seulement de 11 ou 12 joueurs, mais de 18, 19, 20 joueurs. Et comme ils ont le potentiel, nous devons travailler pour que ce soit le cas. Je pense que si tout le monde réussit à avoir un niveau plus élevé, on pourra obtenir de grandes choses cette année. Il faut continuer à travailler."
Avec beaucoup de nouveaux joueurs et seulement après 15-16 matchs, êtes-vous surpris de l'adaptation de vos joueurs et dans quels domaines peuvent-ils progresser encore ?
R.D.Z. : "Au début, il fallait un certain temps pour s'adapter, même si je n'en ai pas demandé, car dans le football on n'a jamais le temps. Mais quand on change de style, c'est nécessaire. Je pense que les joueurs ont commencé à bien jouer quand ils se sont libérés de certaines peurs. Et je pense que ça est parti vraiment de la mise au vert qu'on a faite. C'était quelque chose qui a été très important pour nous. Je pense que ça nous a permis de mieux nous connaître, de parler, de nous ouvrir, de fixer un peu ce qu'on voulait faire, qui on voulait être. Et je pense qu'à partir de ce moment-là, il y a eu une meilleure union, une meilleure capacité à s'exprimer de la part des joueurs. Les joueurs ont commencé à être vraiment eux-mêmes jusqu'au bout et je pense que c'est là qu'il y a eu un petit peu un tournant parce que les joueurs jusqu'à présent étaient trop craintifs, pas assez courageux, pas assez passionnés et je pense qu'à partir de ce moment-là, il y a tout qui a changé, il y a eu vraiment un déclic au niveau du courage, du jeu, des qualités individuelles qui sont sorties et je pense que comme souvent, je l'ai dit, tout passe par la tête y compris le jeu."
La Coupe de France est-elle une priorité pour l'OM et, si oui, est-ce enfin la bonne année ?
R.D.Z. : "Il n'y a pas de priorité, de chose secondaire. La coupe est comme le championnat. Tous les matchs doivent être importants. Il n'y a pas de compétition plus importante, ni moins importante. On verra à la fin. Nous commençons à jouer la coupe avec l'idée de pouvoir la gagner. Comme le championnat. Nous commençons à jouer avec l'idée d'être compétitifs pour être au-dessus, pas pour participer."
(Avant de partir, Roberto De Zerbi souhaite ajouter quelque chose)
R.D.Z. : "Je suis Italien, donc je ne veux pas faire trop de commentaires sur le foot français ou encore moins sur la politique française. Mais, je trouve ça triste et dommage que nos supporters ne soient encore pas là en déplacement, c'est presque toujours le cas. Je le dis aussi au nom des joueurs que j'entraîne. Nous sommes venus pour travailler à l'OM, aussi pour les supporters, pour être fiers de nos couleurs, car nous sommes fiers de jouer au Vélodrome, mais on aimerait aussi l'être à l'extérieur avec nos supporters. Il y a eu de trop nombreux matchs où ce n'était pas possible, et vraiment, de jouer sans eux, c'est quelque chose qui est vraiment dommage pour nous et on tenait à le souligner, tant les joueurs que moi-même, et même si ça reste notre avis, je pense que c'est important qu'ils puissent être présents avec nous."