De Zerbi : "De Lange, vous ne le connaissez pas, mais c’est un très grand gardien"

Leonardo Balerdi, est-ce que la présence très proche de lui de Kondogbia et Rongier l’aide, notamment dans la relance, où il est plus serein qu’il y a quelques semaines ? Est-ce que vous êtes content de ses performances récentes, après des matchs un peu compliqués contre Auxerre et Paris ?
Roberto De Zerbi : Je pense que Léo Balerdi peut jouer dans une défense à 4, à 3, à 2, tout seul. Il est tellement fort, il a tellement de personnalité qu’il peut jouer dans tous les systèmes de jeu. Au début, on était déjà parti avec ce système-là. Puis, après, il y avait quelque chose qui n’allait pas, donc j’avais changé. J’espère que maintenant, on a trouvé le bon système, l’organisation, l’animation. C’est moi qui décide, mais ce n’est pas moi qui décide dans le sens où ce sont les joueurs, sur la base de leur qualité, qui déterminent l’animation. Je pense que maintenant, on est dans la bonne position pour chaque joueur. Je pense que maintenant, on a tous les composants nécessaires pour avoir une équipe qui veut commander, qui veut contrôler le jeu. Des joueurs avec des qualités derrière, parce que Kondogbia est en défense : ça nous donne de la qualité. Rongier, au milieu du terrain, ça nous donne de la géométrie, ça nous donne de l’ordre. Et une équipe qui veut jouer au foot a besoin de ça. Sur la ligne offensive, on a un attaquant comme Greenwood et un milieu. Donc, on a l’équilibre, encore une fois. Tous les deux sont des joueurs rapides : Greenwood, Rabiot. Donc, quand on est pressé, on a besoin de ces joueurs pour casser les lignes, pour avoir cette rapidité, c’est quelque chose qu’on a. Quentin Merlin doit s’améliorer un peu au niveau de la phase défensive. Jouer avec une défense à 4, je pensais que ce n’était pas juste, alors qu’avec une défense à 5, il est plus libre d’attaquer, il a moins de responsabilités défensives, même s’il en a toujours. Par exemple, l’occasion de Zhegrova dans la première mi-temps vient d’une erreur de sa part. Après, Luis Henrique est un joueur qui peut jouer comme attaquant, mais aussi sur tout le couloir. Même derrière, on a Koné, Nadir, Rowe, Harit. Comme latéraux, on peut avoir Lirola ou Garcia. Quand il sera dans les meilleures conditions physiques, on aura Wahi aussi, qui pourrait être un joueur important pour cette équipe.

Tout à l’heure, vous disiez que vous allez aligner la meilleure équipe dimanche, ce qui pourrait vouloir dire que Rulli va débuter, puisqu’il est en ce moment très performant. Est-ce que ce sera le cas, ou est-ce que vous pensez que la Coupe de France pourrait être la compétition pour donner du temps de jeu à Jeffrey Delange, qui, d’après plusieurs échos, montre des qualités et un bon état d’esprit à l’entraînement ?
R.D.Z : Rulli, au cours des deux dernières semaines, a eu un problème physique. Il a vraiment serré les dents. Je ne veux prendre aucun risque avec lui. Pas parce que c’est la coupe, mais parce que je pense que pour le dernier match de l’année, ce serait vraiment dommage de risquer. On verra demain. De Lange, vous ne le connaissez pas, mais c’est un très grand gardien. C’est vraiment une garantie, au même titre que Rulli. On verra. Je n’ai pas encore décidé, mais on verra.

Jonathan Rowe, on vous pose souvent cette question, mais pourquoi, lors des derniers matchs, le faites-vous entrer en toute fin de match ? Est-ce lié à la physionomie de chaque rencontre ou à un manque peut-être à l’entraînement ?
R.D.Z : Non, non. À l’entraînement, il est toujours très engagé. C’est un choix technique. Il aurait pu rentrer un peu plus tôt contre Lille dans la deuxième mi-temps. Pourquoi il n’est pas rentré ? Parce que Lille, à ce moment-là, venait vraiment dans les duels en un contre un. Je ne sais pas si vous l’avez vu, mais Diakité, plusieurs fois, s’est retrouvé en un contre un face à Maupay. Et Maupay, quand il protégeait le ballon, a réussi à lui faire prendre un jaune une fois. Il y a eu des actions où l’avant-centre ne jouait jamais en direction du but. Il devait maintenir, souffrir contre Diakité, et permettre à Mason et Rabiot de rentrer dans le jeu. C’est pourquoi je ne l’ai pas fait entrer plus tôt. Mais absolument, je le connais, c’est moi qui l’ai voulu ici. Donc, s’il ne joue pas pour l’instant, comme je lui ai dit en face, c’est que peut-être d’autres joueurs sont en train de bien faire. Tant qu’il ne me démontrera pas qu’il mérite plus, ce seront les autres qui joueront.

Une question concernant Geoffrey Kondogbia et Valentin Rongier. Ce ne sont pas les mêmes cas, puisque Kondogbia a démarré la saison comme titulaire au poste de milieu de terrain. Qu’a-t-il fait pour gagner ses galons de titulaire en défense centrale ? Et qu’est-ce que Valentin vous a montré ?
R.D.Z : Kondogbia est l’un des meilleurs joueurs au niveau de son rendement. Quand il fait une intervention défensive, le Vélodrome est toujours en ébullition. Cela démontre le niveau de ses prestations, sa qualité. Il nous apporte de l’expérience, une présence physique et la juste agressivité. C’est vraiment un des meilleurs joueurs qu’on a à l’heure actuelle. En ce qui concerne Rongier, il ne m’a pas convaincu, c’est juste qu’il se sentait mieux physiquement. Il sortait de huit mois de blessure. Au début, il ne s’est jamais entraîné avec nous. Quand il s’est senti mieux et qu’il est revenu en forme, il a montré qu’il allait mieux physiquement. À partir de ce moment-là, il a joué, mais je l’avais déjà en tête, même avant Auxerre. J’avais l’idée de le faire jouer.