DD : "Pourquoi ils m'auraient lâché ?"

Didier, vous êtes soulagé ce soir ?

Didier Deschamps : "Je ne suis pas soulagé, je suis très content pour les joueurs en premier lieu, et pour moi aussi. Le résultat était primordial ce soir. Tout autre résultat aurait rendu la situation encore bien plus compliquée. Je suis satisfait. On va savourer."

Vos joueurs ont fait un bon match...

D.D. : "Oui. Si Ochoa n'avait pas fait des merveilles, l'addition aurait pu être très lourde. On a fait de très bons enchainements. Il y avait de la  tranquillité aussi, en commençant par derrière. Et pourtant, Dieu sait que la situation n'était pas propice... J'avais demandé à mes joueurs d'être des hommes avec un H, c'est-à-dire avec beaucoup de coeur et autre chose aussi, mais je ne peux pas vous le dire (sourire)."

Diarra et Lucho sur le banc, c'est un signe fort aussi...

D.D. : "Je n'ai pas de message. Je fais des choix. Je pars du principe d'essayer de protéger tout le monde, mais après il y aura toujours des mécontents quand ils ne jouent pas ou peu. Aujourd'hui j'ai fait ça, car je pensais que c'était le meilleur pour l'équipe. Je suis dans une logique sportive. Si je ne l'étais pas, vous le sauriez."

Vos joueurs ne vous ont pas lâché ?

D.D. : "Pourquoi ils m'auraient lâché ? Les joueurs jouent d'abord pour eux, c'est normal, ils essayent toujours d'être bons. Mais après c'est toujours pareil, si vous faites d'une minorité un cas général... Ça peut arriver, c'est surtout le cas quand les résultats ne sont pas là. Je suis un grand club, avec la passion et les excès quand ça marche et quand ça ne marche pas. Marseille c'est Marseille. S'il y a une instabilité chronique plus élevée que dans les autres clubs, c'est que c'est très particulier. Je le savais quand j'étais joueur, je le sais toujours aujourd'hui en tant qu'entraîneur."