DD : "Pas entraîneur pour entraîner !"

L'entraîneur olympien Didier Deschamps est revenu sur son rôle d'entraîneur, en cette fin de saison sans réel objectif...

Didier, vous pensez que vous arrivez à transmettre votre virus de la gagne ?

Didier Deschamps : "C'est mon travail, mais ce n'est pas que mon travail. Ce n'est pas que ça. Je ne suis pas entraîneur pour entraîner, je suis entraîneur pour gagner. Tout le monde ne peut pas dire ça, cela dépend de quel club vous entraînez. Il faut avoir la capacité à se mêler à la lutte. Le discours avec mon staff est axé là-dessus, mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi un travail au quotidien pour accompagner ceux qui arrivent, auprès des plus jeunes aussi, même si c'est une qualité que l'on ne veut pas trop m'accorder. Je considère que c'est une grande partie de mon travail aussi. Quand je prends un joueur et que je décide qu'il vienne ici, il y a d'abord le discours que je lui tiens, un rapport de confiance se crée, et tout au long de la saison, il y a un accompagnement qui est là. Le mérite revient surtout aux joueurs, bien évidemment, mais à partir du moment où il y a de la qualité, de l'implication, du sérieux et du professionnalisme, c'est ça aussi. Je ne veux pas me limiter. Je suis un entraîneur qui gagne des titres, OK, évidemment, c'est important, c'est ce qui reste, mais ce n'est qu'une part de mon métier."

On vous reproche parfois de trop insister avec certains jeunes...

D.D. : "On peut me reprocher... Après, on me dit : 'Pourquoi il ne fait pas jouer plus de jeunes ?' Il y a un peu de tout. On donne une image que je suis un entraîneur qui a besoin de beaucoup d'argent, qui recrute des joueurs d'un certain âge et d'expérience. C'est vrai qu'il y a besoin de ça à Marseille. Mais il ne faut pas oublier qu'en début de saison, lorsque j'ai eu la discussion avec mon président, je sais la feuille de route avec onze millions d'euros, et je dois me débrouiller pour prendre cinq joueurs. On en a pris six et on a dépensé un peu plus de neuf millions. Je suis déjà dans ce raisonnement là."