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Interview

D.D. : "On ne va pas rester à attendre"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 05/02/2012 à 10:00

D.D. : "On ne va pas rester à attendre"D.D. : "On ne va pas rester à attendre"

À quelques heures de la réception de Lyon, Didier Deschamps passe en revue l'actualité olympienne. Interview.

"Lorsqu'on sera en phase offensive, il ne faudra pas laisser d'espace."

Didier, avec l'absence de Valbuena, ça risque d'être difficile de composer votre équipe offensivement contre Lyon ?

Didier Deschamps : "Je préfère avoir un vaste choix, mais là, ce ne sera pas le cas. Il y a différentes options, mais après, numériquement... Au niveau de l'animation, je n'en ai pas un qui va me faire du Mathieu, c'est évident. Mais on peut compenser différemment. Après, c'est plus collectivement. C'est comme si je n'avais pas Brandao, je n'ai pas un joueur qui va me faire du Brandao. Mathieu, c'est Mathieu. J'ai des joueurs avec des caractéristiques différentes. Il faut un équilibre à l'équipe, être suffisamment solide défensivement et être capable de leur créer des problèmes."

Avec un effectif très réduit, vous vous dites qu'un match nul serait un résultat positif ?

D.D. : "Aujourd'hui, je ne me le dis pas. L'objectif est de gagner ce match. Après, je ne sais pas ce qui peut se passer... Il y a des joueurs absents, ce sont les aléas. On rencontre une équipe qui a beaucoup de qualité, c'est une confrontation directe. Ils sont aussi sur les quatre compétitions. Ils ont peut-être plus de monde que nous à disposition, mais c'est comme ça. Il y a un point de différence au classement, on est les deux équipes encore en lice sur les quatre compétitions. Ça reste une équipe de haut de niveau."

Il y a une revanche à prendre par rapport au match aller ?

D.D. : "Ce ne sont pas les deux mêmes équipes. Ils ont toujours cette capacité à bien défendre, assez bas, et ça repart très très vite. Ils ont des flèches devant. On ne va pas rester à attendre non plus. Mais il faut toujours avoir les sécurités. Là-bas, ça nous avait fait mal, parce que sur deux contres, ils nous avaient plantés. Lorsqu'on sera en phase offensive, il ne faudra pas laisser d'espace et faire en sorte de verrouiller un maximum pour qu'ils ne puissent pas repartir."

Par rapport à vos concurrents, l'effectif de l'OM semble bien diminué. Vous pensez que vous pouvez tout de même rivaliser ?

D.D. : "On est là pour ça. On n'est pas dans les meilleures dispositions en accumulant les différentes absences. À Rennes, on a gagné, on s'est qualifié pour la finale, tant que tu gagnes..."

"Ça passe par là : de très bons joueurs, mais aussi des jeunes."

Vous êtes presque obligé d'aligner Azouni, Jobello et Gadi !

D.D. : "Peut-être pas, mais bon. J'ai les joueurs que j'ai, ceux qui sont aptes avec l'enchaînement des matchs. Je ne vais pas parler de ceux qui ne sont pas là, mais évidemment que ça réduit les possibilités."

Comment jugez-vous cette équipe de Lyon qui a beaucoup de jeunes et quelques cadres ?

D.D. : "C'est une équipe pour la Champion's League et qui est habituée au podium. Il y a des joueurs de talent. Il y a un bon amalgame avec les jeunes. Il y a une unité de pensée qu'il n'y avait peut-être pas avec Claude Puel. Là, ça cohabite beaucoup mieux et ça se voit dans l'attitude des joueurs, comme par exemple à Lorient. On peut parler de réussite, mais il y a surtout des qualités morales et mentales. Lisandro fait partie de ces joueurs à caractère, qui, dans les gros matchs, sont là et stimulent le groupe."

C'est la bonne formule que l'OM devrait appliquer : jeunes et joueurs d'expérience ?

D.D. : "Ce n’est pas tout de vouloir l'appliquer, il faut être un bon cuisinier pour pouvoir l'appliquer. Pour les clubs français, ça passe par là. À partir du moment où il n'y a pas un pouvoir économique qui est conséquent… Ça passe par là : de très bons joueurs, mais aussi des jeunes. Mais là-dessus, ils sont bien en avance sur nous."

C'est dommage pour l'OM...

D.D. : "Ce n'est pas dommage, c'est un constat. On travaille aussi. Mais à Lyon, il n'y a qu'à regarder, ils étaient six ou sept en Coupe du Monde des 20 ans. Mais 20 ans, ce n’est pas 17 ou 18 ans. 20 ans, normalement quand on est bon, on joue en L1."


"Quand je vois André avoir son problème d'épaule et qu'il sort, je retiens un peu mon souffle."

Entre le froid ou la chaleur, qu'est-ce qui est le plus difficile à gérer ?

D.D. : "Je pense que les deux sont problématiques. La chaleur, il y a des problèmes de déshydratation et pour répéter les efforts. Le froid, c'est la surface, c'est le gros problème du froid. Quand il fait chaud, le terrain est bon, mais après, c'est un problème de récupération. Tous les excès sont mauvais, que ce soit dans le chaud ou dans le froid."

La LFP a refusé d'avancer OM-Valenciennes...

D.D. : "Oui, c'est acté. On est dans un délai normal de quatre jours, mais ça aurait été bien d'en avoir cinq. Le plus important, c'était d'avancer le match contre Ajaccio (avant le retour contre l'Inter, NDLR). C'était dans l'ordre des choses parce qu'on avait que trois jours. On ne peut rien y faire, ils décident."

Concernant le départ de Lucho, on a l'impression que vous n'étiez pas d'accord ?

D.D. : "Ce n'est pas que je ne suis pas d'accord. Si vous trouvez un entraîneur qui est content de perdre un joueur au mercato d'hiver, vous me le présentez, je serai ravi de faire sa connaissance... Je vous ai donné les deux raisons telles qu’elles sont."

Concernant Mandanda, vous lui parlez de l'Euro et de son rôle de numéro 2 ?

D.D. : "Il faut qu'il garde cette envie et cette ambition. Ça doit être une source de motivation. Après, le plus important c'est ici. Je ne parle pas trop de la sélection avec lui. Les choses sont claires et établies depuis un petit moment maintenant. Après, en football, ça va très vite aussi, sans espérer le malheur de l'un qui ferait le bonheur de l'autre, à lui d'être le plus performant possible."

Vous suivez les performances d'André et Jordan Ayew à la CAN ?

D.D. : "Je vois surtout André, parce que Jordan, à part une heure le premier match... Oui, je regarde un peu, mais il y a tellement de matchs. J'ai beaucoup de matchs à regarder aussi sur nos adversaires. Quand je vois André avoir son problème d'épaule et qu'il sort, je retiens un peu mon souffle."

> Retrouvez dans la vidéo ci-dessous, Didier Deschamps qui évoque le Paris SG et Carlo Ancelotti.