L'entraîneur de l'OM, Didier Deschamps, revient sur les prestations de Gignac et Brandao, la finale à aller chercher à Auxerre avec des changements à prévoir...
"Brandao est important dans notre jeu"
Didier, Gignac et Brandao ont marqué, ça va leur faire beaucoup de bien...
Didier Deschamps : "Oui, quand on marque des buts, qu'on gagne des matchs et que ce sont des attaquants qui marquent, évidemment, c'est mieux pour leur confiance, que ce soit Gignac ou Brandao, c'est une très bonne chose pour nous, même s'il y a d'autres joueurs qui peuvent marquer, ça va leur donner confiance."
Brandao est sorti sous les sifflets, le public marseillais est-il exigeant avec le joueur ?
D.D. : "Il a toujours été exigeant. Après, il a marqué un but du droit qui n'est pas son bon pied, il a eu cette très bonne occasion pour mettre ce troisième but, qui nous aurait donné un peu d'air. Ça ne passe pas très loin, mais malheureusement, ça passe au-dessus. Ce n'est pas pour ça que j'ai décidé de le sortir, bien au contraire, je sais ce qu'il est capable d'apporter. Le public est libre de manifester sa joie ou son mécontentement. Mon staff, les joueurs et moi même savons très bien que Brandao est un joueur important dans notre jeu."
La bonne formule, c'est Gignac à gauche, Brandao en pointe ?
D.D. : "C'est une formule. Chacun aura sa propre analyse. Leur complémentarité peut être intéressante, comme elle l'a été par moments, ça demande du temps aussi. C'est une solution, elle a été payante aujourd'hui, car les deux ont marqué. On verra, Gignac n'est pas un ailier, il ne joue pas comme un ailier, mais il y a beaucoup d'attaquants "axiaux" qui évoluent sur un côté, en France et à l'étranger. Ce qui m'intéresse, c'est la complémentarité pour avoir une animation offensive qui soit performante."
"Si j'avais pu faire souffler Heinze..."
Du coup, le grand perdant c'est Loïc Rémy ?
D.D. : "Non. Je ne le considère pas comme un attaquant axial, car il a besoin d'espaces. Sur la gauche, je l'ai très peu vu jouer. Son côté, où il est le meilleur, c'est à droite. Il peut être capable de jouer à gauche, mais ce n'est pas son poste de prédilection."
Le retour de Cissé en sentinelle a fait du bien ?
D.D. : "Oui. Édouard est capable de le faire. Je ne dis pas que les autres ne peuvent pas. Ce n'est pas un rôle qui met en valeur, je sais de quoi je parle. Cissé a le physique pour le faire, et l'intelligence. Cela donne plus de liberté à nos deux latéraux. Avec Édouard, il n'y a pas de souci. L'équilibre de l'équipe est moins bon quand il n'est pas là."
Est-ce qu'il va y avoir des changements dans l'équipe mercredi ?
D.D. : "Oui, c'est probable. Je vais peut-être faire quelques changements. Ça dépendra du niveau de forme des joueurs et de l'équilibre de l'équipe aussi. Mandanda sera dans les buts. Heinze peut jouer sur une jambe, car il a cette force de caractère, mais on fera un point avec le staff médical mardi soir. Si j'avais pu lui éviter de faire les 90 minutes contre Bordeaux, je l'aurais fait..."
"Auxerre n'aura rien à voir avec Evian"
Le match à Auxerre risque d'être important pour le reste de la saison, comme l'an dernier...
D.D. : "Oui, on a une place en finale à gagner. La seule différence par rapport à l'an dernier, c'est qu'on a un huitième de finale de Champion's League. Ça va être un match compliqué encore, contre un adversaire qui a joué beaucoup plus tôt que nous. On a fait beaucoup d'efforts, on va penser à bien récupérer. Pour Auxerre, ce sera le match le plus important de la saison, un sera en finale, on a bien l'intention de retourner au Stade de France."
Ce ne sera pas comme Evian alors ?
D.D. : "Ça n'a rien à voir. Evian, c'était un 32e de finale, un match de reprise, sur un terrain qui ne ressemblait pas à un terrain de football... Là, il y a une place en finale d'une coupe nationale. Je pense que je n'aurai pas besoin de beaucoup insister sur la motivation."
Battre Bordeaux et se qualifier à Auxerre, c'est un moment charnière ?
D.D. : "Ça peut être un bon début d'année pour nous... En championnat, vu notre position, on est dans l'obligation d'enchainer les victoires pour au moins se maintenir et espérer que ceux devant perdront des points, car il faut qu'on récupère du terrain. La Coupe de la Ligue, c'est un objectif. On a la possibilité de jouer une finale au Stade de France, on ne va pas cracher dessus, bien au contraire. Il y a des joueurs qui n'ont pas eu l'occasion d'en jouer. Si on peut aller deux ans de suite au SDF, on ne va pas s'en plaindre."
Par rapport à la saison dernière, au même moment de la saison, êtes-vous confiant pour la suite ?
D.D. : "Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas forcément. La saison dernière, il y en avait un seul loin devant, et nous derrière, là, il y en a beaucoup qui sont ensemble, avec Lille qui peut, potentiellement, avoir six points d'avance. Là, il faut prendre des points, après, ce sera le sprint final, c'est là où ça se jouera, en tenant compte du fait que toutes les équipes, sauf Rennes, sont engagées en Coupe d'Europe. L'enchaînement des matchs en février sera important. Celui qui aura le plus de continuité dans les résultats se placera bien pour le sprint final."
R.C. et S.F.