DD : "Le potentiel a toujours été là"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/11/2011 à 16:00
Après le match nul contre Arsenal et avant la réception de Nice dimanche, Didier Deschamps, le coach de l'OM, parle de l'actualité olympienne. Interview.
Didier, la série positive du club actuellement a-t-elle fait du bien dans le groupe ?
Didier Deschamps : "Oui, les bons résultats, il n'y a que ça pour retrouver le sourire et la sérénité. Ça va être remis en cause dès dimanche contre Nice, où l'on devra s'imposer. Ce sera important de garder cette dynamique en engrangeant le plus de points possible. Le groupe vit bien, même s'il a traversé des moments difficiles par manque de résultats. Depuis un petit moment, nos résultats sont plus conformes au potentiel de l'effectif. Il ne faut pas se laisser endormir, il n'y a rien qui est fait. Il faut continuer et persévérer pour continuer à avoir des jours meilleurs."
Avez-vous le sentiment que certains joueurs sont libérés ?
D.D. : "C'est plus sur l'aspect psychologique, oui. Vu la situation dans laquelle on est passé, il peut toujours avoir du doute et de la fébrilité, et les joueurs ne vont pas au bout de ce qu'ils peuvent faire. Un joueur en confiance a toujours un rendement supérieur à un qui ne l'est pas. Tout est lié entre la tête et les jambes. Une série positive amène confiance et sérénité. Sans ballon ou avec le ballon, tout est lié, la confiance y est pour beaucoup."
Étiez-vous persuadé que votre équipe allait relever la tête ?
D.D. : "Persuadé, persuadé... Le potentiel, j'y ai toujours cru. On a été malheureux sur le début de championnat en terme de résultats, on a commis des erreurs individuelles. À partir du moment où il n'y en a pas, les joueurs sont proches de leur meilleur niveau, et le collectif fonctionne bien. Le potentiel a toujours été là, malheureusement, cela ne s'est pas traduit en terme de résultats et de points en championnat."
Dans la vie du groupe, certains joueurs vous ont aidé à passer un cap ?
D.D. : "J'ai toujours eu besoin de ça, je leur ai demandé qu'ils s'impliquent le plus possible. Après, c'est le leadership, certains l'ont, d'autres un peu moins. Cela peut se matérialiser de différentes façons. La grande différence, c'est que plusieurs joueurs sont proches de leur meilleur niveau, voire à leur meilleur niveau. À partir de là, cela me semble logique que l'équipe ait de meilleurs résultats. Certains s'expriment, d'autres moins, mais ils le font par les actes. La parole est importante, mais il ne faut pas parler que pour parler. Il faut que ce soit crédible et que cela ait un peu de poids. Je les pousse, plus ça parle, mieux c'est. Chez certains, ce n'est pas naturel, donc ceux qui le font doivent le faire un peu plus, ça devrait être une bonne contagion."
Si vous battez Nice, des objectifs seront-ils fixés ?
D.D. : "Non. Il faut prendre des points jusqu'au match de Nancy inclus (le 21 décembre). On a pris trop de retard. Pour donner des objectifs, il faut prendre des points, et en face, si les autres équipes en prennent aussi, on ne va rien récupérer. Occupons nous de nous-mêmes pour augmenter notre capital point, ensuite, on verra où on se situe."
Contre Nice, le match se jouera un dimanche à 17 heures, c'est perturbant ?
D.D. : "Ce n'est pas le fait de jouer le dimanche, c'est bien pour le public qui vient en famille, mais c'est l'horaire, on n'a pas l'habitude. Et il ne nous sourit pas beaucoup. Il faut bousculer la tête et les organismes. 17 heures, quand on n’est pas habitué, c'est difficile, le corps et la tête ne sont pas habitués."
Alou Diarra a-t-il retrouvé son niveau, ou a-t-il encore une marge ?
D.D. : "Il revient. Il peut toujours faire mieux, mais ce qu'il a fait, c'est beaucoup mieux que ce qu'il avait fait avant."
Mathieu Valbuena n'a pas été retenu avec les Bleus, vous êtes surpris ?
D.D. : "Ce sont les choix du sélectionneur. Ce n'est pas quelque chose qui a fait plaisir à Mathieu. À lui de faire en sorte, de par ses performances avec nous, de retrouver ce groupe. Ce sont les choix de Laurent (Blanc)."
Avez-vous déjà vécu un changement de capitanat en milieu de saison ? Est-ce envisageable si un joueur de champ prenant une grosse importance dans le groupe ?
D.D. : "Je l'ai déjà connu, l'année où l'on a été champion d'Europe. Casoni avait débuté, et j'ai pris le relai ensuite. En ce qui nous concerne, Steve (Mandanda) est capitaine, je suis content de lui. Je ne vois pas de raison de lui enlever. Il a ma confiance et celle de tout le monde. Certes, il est gardien de but, et ce n'est pas le poste idéal pour être capitaine, car il est limité dans sa surface, mais ça n'empêche pas d'avoir des joueurs qui n'ont pas le brassard et qui sont des leaders. C'est bien d'avoir des leaders dans chaque ligne."
S.F. (avec S.R.)
> Retrouvez dans la vidéo ci-dessous Didier Deschamps qui parle du 4-4-2