DD : "Je ne parle pas de classement"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 25/03/2012 à 19:23
Après le match nul de l'OM sur la pelouse de Nice (1-1), Didier Deschamps évoque cette partie, le championnat, André Ayew, les supporters. Interview
Après le match nul de l'OM sur la pelouse de Nice (1-1), Didier Deschamps évoque cette partie, le championnat, André Ayew, les supporters. Interview.
Didier, quel est le problème de l'OM actuellement, le manque de confiance ?
Didier Deschamps : "Tout est lié. Même si on a eu une parenthèse merveilleuse avec la qualification en Champion's League, ça fait mal, notre classement en témoigne. Quoi qu'il arrive, on aura fait parti d'une série assez impressionnante. Ça pèse dans les têtes, et ça peut amener un peu de fébrilité."
Ne pas avoir perdu, ça enlève la chape de plomb avant le match de mercredi ?
D.D. : "Si on avait gagné, cela aurait été encore mieux. Quand on est l'OM et qu'on a des objectifs élevés, même si les joueurs essaient de se protéger, c'est difficile de ne pas entendre... Il faudrait vivre dans un arbre ou dans un bunker pour ne pas entendre qu'on est sur une série catastrophique. Ça fait mal, mais bon, c'est notre réalité. Là, au moins, elle s'arrête."
Vous avez été meilleur à dix, comment l'expliquez-vous ?
D.D. : "Des fois, le football... Je ne peux pas tout expliquer. Comme souvent, il y a eu un sentiment "d'injustice". Les joueurs étaient conscients qu'il fallait faire les efforts. On a bien défendu avec nos deux lignes de quatre, en essayant de repartir dès qu'on pouvait. Nice a laissé un peu plus d'espace aussi. Quand on sait qu'on est un de moins, on a toujours envie de faire un peu plus l'effort."
L'équipe aurait pu plonger...
D.D. : "Je n'ai pas de doute sur le fait qu'ils plongent ou pas. On ne fait pas tout bien. On a eu des matchs où l'on a été moins bon aussi, mais je n'ai pas besoin d'être rassuré là-dessus. Je les connais assez bien depuis quelques années. C'est une période qui reste quand même dure à vivre."
Au classement, l'opération comptable n'est pas bonne...
D.D. : "Qu'est-ce que vous voulez que je parle de classement ? On a pris un point en six rencontres. Pour espérer, il faut prendre des points. On voulait en prendre, mais il faut enchainer des victoires, et on ne l'a pas fait. On ne va pas beaucoup arranger notre situation mathématique au classement avec ce match nul, mais ça fait du bien aux têtes surtout."
Vous espérez quoi en championnat ?
D.D. : "Prendre le plus de points possible, et on verra après où l'on sera. Il reste pas mal de points, et de gros matchs à jouer. Il faudra finir le plus haut possible, mais il y a beaucoup d'équipes devant nous. Je ne parle pas d'objectif, il faut gagner des matchs. Mais cela ne dépend pas que de nous, si les autres gagnent devant... Si on pouvait gagner et que les concurrents ne le font pas, on pourrait récupérer des places, mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas."
André Ayew était déçu de sortir, vous vouliez le ménager pour mercredi ou son épaule le faisait souffrir ?
D.D. : "Un peu des deux. Il y a son épaule, et il a fait 75 minutes mardi, ce qui n'était pas prévu dans son protocole. L'enchaînement de matchs aussi. Il a fait 75 minutes, ça lui a fait du bien aussi. Je le connais, ce n'est pas une réaction d'humeur. Il a beaucoup d'agressivité et de hargne. Même si je le sors à la 89e, il a la tête un peu fermée, comme à Milan quand on s'est qualifié. Ce n'est pas un souci."
Il y avait peu de supporters marseillais à Nice... ?
D.D. : "C'était mieux qu'ils ne viennent pas aujourd'hui. Sincèrement, quand je vois le déploiement des forces de l'ordre entre notre hôtel et le stade, je crois que j'hallucine. Pour un match de football... Après, tant mieux, il ne se passe rien. L'armada sur chaque pont, etc. C'est un match de football. J'ai vu ça une fois, en Turquie, par rapport à l'Italie qui n'avait pas extradé quelqu'un. Il faut prendre des précautions, mais ça fait drôle quand même."
S.F. (avec S.R.)