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Interview

Dans le dos de Benjamin Mendy...

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 17/12/2013 à 07:00

Dans le dos de Benjamin Mendy...Dans le dos de Benjamin Mendy...

Symbole d'une équipe qui défend à l'envers, le jeune latéral est sous le feu des critiques après le match nul à Lyon.

Commençons par voir le verre à moitié plein. A l'issue du match nul entre Lyon et l'OM, où il aurait pu conduire le camion d'un hold-up qui serait resté dans les annales avec un centre parfait en fin de match pour une tête de Florian Thauvin, Benjamin Mendy fut l'un des rares marseillais à s'être arrêté en zone mixte. Une manière d'assumer. D'ailleurs, s'il n'a pas dit clairement qu'il avait été mauvais, conscient qu'il est difficile en France d'enlever une étiquette que l'on se colle soit-même, il a fait comprendre qu'il n'y avait pas de quoi sourire après une telle prestation. CQFD. 

Il faut dire qu'il avait plus d'un indice pour savoir qu'il a été dimanche le maillon faible de son équipe : José Anigo a donné de la voix pour lui proposer de jouer plus bas à de nombreuses reprises en première mi-temps. Par-là même où les Lyonnais sont souvent passés, notamment pour marquer leurs deux buts. Comme l'ancien joueur du Havre n'en est pas à sa première contre-performance, les questions commencent à fuser : l'OM a-t-il fait une erreur à l'arrachant à Sunderland pour 3,5 millions d'euros ? Le poste de latéral gauche est donc maudit à l'OM ? Pour Bernard Bosquier, il est urgent de recadrer le joueur : "Tant qu'on le laissera monter... On ne l'a pas pris pour jouer ailier gauche ! Il ne regarde pas. Il est à 5 mètres du joueur dans son dos sur le premier but. Les équipes commencent à le savoir. A l'extérieur, t'es 70% défenseur, 30% offensif, où alors, tu trouves quelqu'un pour compenser tes montées. Un milieu ou le joueur devant à gauche".

Comme le faisait remarquer Bernard Rodriguez sur le plateau du Talk Show, que vous pouvez retrouver en intégralité sur le Phocéen TV, l'entente du latéral avec Payet a justement été catastrophique : "Quand Lopes venait, c'était à lui de fermer l'espace, pas à Payet. Il n'a pas bouché l'espace, il l'a débouché". Pour l'entraîneur, son retour en grâce peut coïncider avec un passage au 3-5-2. Sinon... "Pour moi ce n'est pas un latéral. Il peut être intéressant dans une défense à 5, pas à 4. C'est bien beau les latéraux qui avancent. C'est vrai qu'il est capable de contre-attaquer, de mettre de bons ballons rapidement. Mais il faut savoir défendre sur le plan tactique, sur le plan de la lecture du jeu et dans les duels" tranche-t-il. 

Maxence Volpe, qui milite depuis 2011 pour un Bedimo étincelant dimanche dans le camp d'en face, trouve quand même des circonstances atténuantes au joueur : "Le souci, c'est aussi sa gestion. Quand il a réussi à enchaîner deux trois performances intéressantes, on l'a sorti de l'équipe. Et sur le terrain, il devrait aussi avoir deux tauliers qui lui parlent. Quand on se prend des buts sur un mauvais alignement de hors-jeu, ce sont les deux centraux qui couvrent". 

"Il ne faut pas oublier ce que l'on fait avec lui, relativise Rodriguez. Dans post-formation, il y a formation...". Il ne reste donc plus qu'à espèrer que cette première mi-temps cauchemardesque serve au staff de l'OM pour concocter un beau DVD à remettre au joueur sur ce qu'il ne faut pas faire. Dans un passé récent, un jeune latéral olympien a aligné contre-performances sur contre-performances, avant de se révéler soudainement. Il s'appelait César Azpilicueta. Tout est une histoire de mental. Et d'espaces dans le dos, donc.