Comment Canal va faire monter la sauce pour OM-PSG
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 30/03/2015 à 07:00
Dès ce soir et jusqu'à vendredi, Canal+ propose cinq soirées à ses abonnés sur cinq OM-PSG (ceux de 1986, 1989, 1993, 2003 et 2012) sur Canal+Sport en deuxième partie de soirée. Philippe Doucet revisitera ces chocs avec Marie Portolano en compagnie à chaque fois d'un joueur ayant participé à la rencontre. Le journaliste devenu célèbre grâce à sa fameuse "palette" accepte d'en dire plus pour le Phocéen.
Comment Canal va faire revivre les anciens OM-PSG ?
Philippe Doucet : "On a choisi 5 OM-PSG un peu marquants, pour des critères divers et variés, et à chaque fois on construit autour un avant-match pour rappeler le contexte, le classement, pourquoi c'était particulier, les compositions d'équipes bien sûr. Ensuite on revient à la mi-temps comme si le match venait de se dérouler. Sur chaque match il y aura un invité différent, qui a vécu le match de l'intérieur. Certains comme Daniel Bravo ont même vécu ce choc des deux côtés. Et puis il y aura de l'analyse, de la palette, des statistiques et des anecdotes. Pareil pour l'après-match".
Pour vous, c'est la plus grande affiche de l'histoire du championnat ?
"On réagit tous par rapport à son âge et à sa génération. Moi j'avais été marqué par les Marseille-Bordeaux. Ca n'a pas duré très longtemps, mais Tapie-Bez, il y a quand même quelques années exceptionnelles. Auparavant il y avait Saint-Etienne-Nantes, chacun ses références. Pour ma génération, c'est l'avènement OM-PSG. Au départ, ce n'était pas exceptionnel, mais avec Tapie c'est devenu une affiche, un sommet, un match incontournable. La vérité, c'est que lorsque le calendrier sort, on regarde de suite quand tombent le match aller et le match retour".
Au niveau du jeu, ça n'a pourtant pas toujours été un régal.
"Parfois on a eu des matchs détestables, notamment au niveau de l'état d'esprit. Je pense notamment au match du Parc en décembre 92, le jour où Arthur Jorge avait chauffé l'OM dans les médias et que Boli et les autres avaient répondu sur le terrain, était épouvantable, des deux côtés. En terme de jeu, ce n'est peut-être pas ce qui se fait de mieux, mais en terme d'émotions, de puissance médiatique... C'est quand même des rendez-vous comme la France en avait assez peu. Il y avait un piment exceptionnel. Toutes ses oppositions ont connu les mêmes choses à l'étranger. Moi j'ai connu les Barça-Real d'avant Cruyff, c'était odieux. Et puis le jeu a pris le dessus. On vit la même chose en Ligue 1. A l'époque, il y avait des tacles qui ne sont plus imaginables aujourd'hui. Et l'arbitre aujourd'hui ose sortir le rouge, ce qui n'était pas le cas à l'époque".
Dans les cinq affiches, vous avez choisi le match de 2012, alors que Paris avait déjà basculé dans son ère qatarie. Pour montrer que le club et la chaîne ne sont pas si liés que ça ?
"C'est un mythe. On a aussi choisi ceux de 86 et 89 alors que Canal n'était pas propriétaire du club. Il y a toujours eu un malentendu étonnant avec cette histoire. Il faut se rappeler que le PSG était au bord de la banqueroute et que Canal en avait besoin. Le Marseille de Tapie était un produit fantastique. Canal faisait des audiences exceptionnelles avec et ils l'entouraient comme il fallait, parce que c'était le club qui passionnait toute la France. Se dire que Canal a repris le PSG en se disant "On va battre l'OM", c'est complètement ridicule. Il faut se souvenir que lorsque l'OM a eu des difficultés, Canal a donné de l'argent à l'OM. Pourtant ils étaient propriétaires du PSG au même moment. Il fallait juste fabriquer un choc et créer un concurrent à Marseille. Monaco jouait un peu ce rôle mais ils n'entraînaient pas évidemment de passion suffisante".
Pour finir, vous êtes connu pour vos statistiques, est-ce que vous en avez une avant le match de dimanche prochain ?
"J'imagine que du côté olympien il ne se passe pas une seconde sans que l'on pense à tous ces derniers matchs où l'OM n'a jamais gagné. La dernière victoire remonte en décembre 2011, avec les matchs de coupe en plus qui ont été favorables au PSG, ça ne fait pas beaucoup pour l'OM. C'est évidemment marquant. Mais avec les stats, on peut faire absolument ce qu'on veut donc je fais confiance du côté de Marseille pour trouver des stats un peu plus positives, qui remontent le moral. Il y a toujours matière à trouver du positif".