Comment Batshuayi et Bielsa ont vécu l'après OM-PSG

Difficile de digérer une défaite à domicile contre Paris. Mais pour les Olympiens, il faut désormais penser au match à Bordeaux dimanche. La page est-elle tournée ? Pas complètement. Le groupe s'en est-il remis ? "Non, je ne pense pas, raconte Michy Batshuayi. C'était une très grosse affiche, et on voulait gagner ce match, mais c'était dur, malheureusement, on n'a pas réussi à avoir les trois points" ajoute le Belge.

Place désormais à une autre affiche qu'il a fallu préparer cette semaine, malgré la déception de la perte du Classique. "On est très déçu. Le coach nous en a reparlé un peu jeudi. Il ressent beaucoup de personnes déçues, qui ont relâché un peu à l'entraînement. Il nous rappelle que c'est très important, qu'il faut rester concentré, car il reste beaucoup de matchs. Tout peut encore arriver" avoue Batshuayi. Marcelo Bielsa a, lui, expliqué en profondeur ce qu'il fallait corriger après ce match.

Marcelo, vous avez senti vos joueurs dépités aujourd'hui encore, quels ont été vos mots ?

Marcelo Bielsa : "C'est un dialogue privé entre l'équipe et l'entraîneur."

Et vous, vous avez digéré ?

Marcelo Bielsa : "Non, bien sûr que non, le fait de perdre un Clasico, accessible vis-à-vis de nos possibilités fait que.... Et comme je l'ai dit après le match, en assumant ma grande responsabilité, je ne peux pas dire que je vais l'oublier. Mais je continue à travailler en vue de la fin du championnat, qui peut signifier beaucoup pour nous."

Qu'est ce qu'il faut améliorer ?

Marcelo Bielsa : "Le dernier match était très accessible pour nous, mais le développement de notre idée était très limité. Si nous ne récupérons pas le ballon, nous sommes une équipe qui perd beaucoup de son axe de réflexion. Contre Paris, l'adversaire perdait le ballon, plutôt que nous qui le récupérions, et pour être plus précis, on récupérait les ballons à la hauteur de nos défenseurs et de leurs attaquants. Pour être l'équipe que nous devons être, nous devons récupérer le ballon au niveau des défenseurs adverses ou de leurs milieux. Beaucoup de fois, nous ne pouvons pas le faire, car l'adversaire ne met pas en jeu le ballon. Le lien entre l'avant et l'arrière se fait avec de longs ballons, mais Paris a fait justement ce que nous voulons que notre adversaire fasse, donc je ne pense pas que notre problème était défensif, mais plutôt que nous n'avons pas pu imposer notre style de jeu. C'est pour cela que j'ai dit que je me sentais responsable, car avant le match, j'imaginais qu'il fallait résoudre le duel avec Verratti et Motta et on s'est préparé comme cela, mais cela ne s'est pas produit. Cela n'a pas été une question d'individualités, mais plus une manière de trouver la solution pour régler ce problème."