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Interview

Clauss : "Je veux être à 300 % avec les gars"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 01/05/2024 à 14:29

Clauss : "Je veux être à 300 % avec les gars"Clauss : "Je veux être à 300 % avec les gars"

La conférence de presse de Jonathan Clauss avant OM-Atalanta de jeudi soir (21h)

Comment vous vous êtes projeté pour la coupe d’Europe ?

Jonathan Clauss : On a tout simplement discuté entre nous et on sait l'importance de la coupe d'Europe. La bascule se fait dans le psychologique forcément, parce que ce sont des matchs couperets où il va falloir être ultra efficace dans les deux surfaces. On sait à quoi s'attendre, on l'a déjà vécu avec Benfica. On sait que ça va être un match ultra déterminant ce jeudi-là et il va falloir être présent donc voilà, on sait que psychologiquement vraiment c'est là où il va falloir être ultra attentif.

Comment te projettes-tu sur le sprint final ? Et est-ce que selon toi, tu dois encore digérer les épisodes de cet hiver avec la direction ?

J.C : Non, j'ai simplement digéré cela à travers la discussion, et cela a été très bien géré, je trouve, de la part de l'OM. Une fois que la discussion a eu lieu, pour moi, c'était réglé. Pour le sprint final, j'étais déçu de ne pas l'avoir commencé plus tôt en raison de ma blessure. C'est pourquoi je paraissais extrêmement inquiet au début, car je veux m'investir à 200 % dans l'aventure. Quand on m'enlève du terrain, c'est une partie de moi qui est déçue, forcément. C'est pourquoi j'ai mis beaucoup de choses en œuvre pour revenir le mieux possible et le plus vite possible, et pour être à 300 % avec les gars, car c'est grâce à eux que je vais vivre une demi-finale de Coupe d'Europe demain soir. Le premier mot que je leur ai dit après le quart de finale, c'était simplement "merci" à tous, car j'étais impuissant et finalement, ils m'ont permis de réaliser quelque chose que je n'imaginais pas au départ. Voilà, c'est aussi simple que ça.

Est-ce que collectivement, après tout ce que vous avez vécu, vous vous sentez encore plus forts ? Quel est le sentiment dans le vestiaire ?

J.C : Il y a surtout le sentiment d'avoir construit un réel groupe d'hommes et de franchise, d'humilité à l'intérieur de ce vestiaire. On est capable de se dire les choses, on est capable de discuter entre nous, il n'y a aucun boudeur, aucun râleur. Mais au-delà de ça, on a une honnêteté, une franchise envers nous-mêmes qui nous a permis d'en arriver là aujourd'hui. Et c'est cette force du vestiaire qui aujourd'hui nous permet de nous regarder tous droit dans les yeux et d'être fiers déjà du parcours que nous avons réalisé, mais aussi d'avoir encore plus d'ambition pour la suite.

Comment vous vous sentez physiquement ? 

J.C : On se sent comme on doit se sentir, on oublie les choses quand on oublie la fatigue, quand il faut l'oublier, parce que si on se plaint, forcément, psychologiquement, on n'est déjà pas à 200 %. Et voilà, on sait que les matchs s'enchaînent, les corps fatiguent, mais au moment du coup d'envoi, tout cela est oublié. Parce qu'à partir du moment où vous êtes sur le terrain, c'est pour donner le maximum, et c'est sur cet aspect-là qu'on se concentre. Et au final, on se rend compte aussi que malgré la fatigue qu'on peut ressentir à l'instant T, on est capable de faire bien plus que ce qu'on pensait. Donc c'est ça qui est positif, et c'est ce qui nous tire vers le haut.

Est-ce que dans cette saison, c’est la coupe d’Europe qui vous a permis de vous accrocher ?

J.C : Oui, je pense que ça nous a animés. On avait le sentiment d'un bol d'air frais avec cette coupe d'Europe, et cela nous faisait énormément de bien. Que ce soit par les résultats ou par les prestations, ça nous apportait de la confiance dans un moment où on était peut-être un peu en difficulté. Au final, cela a constitué un beau mélange, et on arrive à cette demi-finale qui, quoi qu'il arrive, va nous permettre de terminer au mieux cette fin de saison.

Est ce que demain vous pensez que le courage suffira pour se qualifier en finale d’Europa League ? 

J.C : Il faudra d'autres ingrédients, mais le courage en fait partie. Je trouve que c'est une grosse personnalité de pouvoir se qualifier avec le courage. C'est un atout qu'il va falloir mettre en œuvre et qu'il va falloir utiliser. Voilà, ça fait partie de tous les ingrédients qu'il faudra mettre pour aller jusqu'au bout de cette fin de saison, et oui, il va en falloir, mais on en aura.

Jonathan, je voulais insister sur le Vélodrome parce que même si on en parle souvent, stade plein, supporters passionnés, délire total souvent notamment en Europe, est-ce que tu penses que ça vous transcende vraiment, et surtout est-ce que ça peut intimider les adversaires? Je me souviens de Pepe Reina après Villarreal qui avait dit franchement j'ai vu des joueurs qui n'en menaient pas large parce qu'ils étaient peut-être impressionnés. Est-ce que tu crois que c'est vraiment votre atout numéro un notamment pour cette demi? 

J.C : Si je réponds juste oui, ça suffit ou pas? (Rire) Non, oui, ça fait partie de l'événement et à nous de l'avoir toutes les deux semaines à peu près et à eux de nous pousser et à nous d'utiliser cette force justement parce que oui, comme vous l'avez dit, ça peut impressionner et ça peut perturber l'adversaire et à nous de l'utiliser, d'utiliser ces 10 % de perte de confiance peut-être de l'adversaire pour l'utiliser de notre côté.