"Ce qui se passe dans le vestiaire..."
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 25/02/2015 à 15:48
La personnalité de Marcelo Bielsa fascine autant qu'elle intrigue. Entre les conférences de presse tête baissée, l'intensité avec laquelle il vit les rencontres, ou encore ses options tactiques, toujours portées vers le jeu vers l'avant, Marcelo Bielsa maintient le mystère. Romain Alessandrini aide à y voir plus clair.
Romain, Marcelo Bielsa assume toujours à la fin des matchs. Est-ce une posture face à la presse ou est-il le même avec vous ?
Romain Alessandrini : "C'est vrai que quand il fait des erreurs, il le dit, devant tout le monde, que ce soit devant vous journalistes, ou nous dans le vestiaire. Quand il sait qu'il s'est trompé, il le dit, quand c'est nous qui faisons les erreurs il le dit aussi. C'est quelqu'un d'assez franc, il ne se cache pas derrière ça."
Vous vous sentez protégé du coup ?
R.A. : "Protégé, je ne sais pas. Il y a quand même des joueurs qui en ont connu des vertes et des pas mûres dans le football, on sait très bien comment fonctionne ce milieu. C'est une arme en plus pour nous protéger, mais je pense que les joueurs sont assez armés pour ce genre de choses."
La semaine dernière, beaucoup d'articles sont sortis au sujet de la vie dans le vestiaire et de la méthode Bielsa, ça a déstabilisé le groupe ?
R.A. : "Non, c'est toujours délicat de voir des choses comme ça, forcément, ça ne fait pas plaisir. Ce qui se passe dans un vestiaire ne devrait pas sortir. Après, est-ce que c'est la vérité ou pas ? C'est nous qui le savons. Je pense que ça ne nous a pas perturbés, parce que par rapport au match, on a fait de belles choses aussi. Maintenant, on va essayer de tourner la page et surtout de bien finir ce championnat, parce qu'on a envie de bien faire, de finir le plus haut possible. Ce qui se passe dans le vestiaire n'est pas le plus important à l'heure actuelle."
Marcelo Bielsa est-il un coach sévère ?
R.A. : "Je ne sais pas s'il est sévère, mais il est très pointilleux. Il a envie de donner le maximum de lui-même. Quand quelque chose ne va pas, qu'il voit des divergences par rapport à ce que lui veut, forcément, il est énervé envers lui-même, ses adjoints et ses joueurs. C'est tout à fait normal quand on recherche l'excellence."
Il pique des colères parfois, comme lorsque vous encaissez un but dans le temps additionnel ?
R.A. : "Non. En ce moment, il est très serein. Il n'y a pas eu vraiment de colère."